Brexit Le Brexit pourrait réunifier l'Irlande

ATS

27.7.2019 - 09:09

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar tient au «filet de sécurité» qui vise à éviter après le Brexit le retour de contrôles à la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et sa voisine la République d'Irlande (archives).
Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar tient au «filet de sécurité» qui vise à éviter après le Brexit le retour de contrôles à la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et sa voisine la République d'Irlande (archives).
Source: KEYSTONE/AP AFP Pool/GEOFFROY VAN DER HASSELT

Un Brexit sans accord pourrait mener à une réunification de l'Irlande du Nord et mettre à mal le Royaume-Uni, a déclaré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. Il s'est notamment inquiété de l'abolition du «filet de sécurité».

«L'une des choses qui pourrait vraiment nuire (au Royaume-Uni), paradoxalement, c'est un Brexit dur, tant pour l'Irlande du Nord que pour l'Ecosse», a déclaré M. Varadkar vendredi lors d'une université d'été dans le comté de Donegal. «C'est un problème qu'il leur faudra affronter», a-t-il ajouté, cité samedi par plusieurs médias dont le quotidien The Irish Independent.

Le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson réclame de l'Union européenne un nouvel accord de divorce avec notamment «l'abolition» du «filet de sécurité» irlandais. Cette demande a aussitôt jugée «inacceptable» par le négociateur de l'UE Michel Barnier.

«Maison commune européenne»

Le «filet de sécurité», auquel tient M. Varadkar, vise à éviter après le Brexit le retour de contrôles à la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et sa voisine la République d'Irlande, membre de l'UE. «Des gens que l'on pourrait qualifier de nationalistes modérés ou de catholiques modérés, qui se satisfaisaient plus ou moins du statu quo, regarderont davantage vers une Irlande unifiée», a poursuivi M. Varadkar.

«Et de plus en plus vous verrez des protestants libéraux, des unionistes libéraux commencer à se demander où ils se sentent le plus chez eux», a-t-il encore dit. «Est-ce dans un Royaume-Uni nationaliste qui discute de rétablir éventuellement la peine de mort et ce genre de choses? ou bien est-ce dans la maison commune européenne et l'Irlande?»

En 1988, la signature de l'accord «du Vendredi saint» avait mis fin à trois décennies de «troubles» en Irlande du Nord, des violences opposant républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l'Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la Couronne britannique.

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