Guerre Israël-Hamas Le cauchemar de l'attente pour les familles des otages de Gaza

ATS

20.11.2023 - 18:29

Les proches d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza ont raconté lundi à Londres le «cauchemar absolu» qu'ils vivent depuis le 7 octobre, indiquant n'avoir reçu aucune information sur un accord pour la libération de certains d'entre eux.

Pour Thomas Hand (à gauche), ces sept semaines de calvaire sont «le pire cauchemar» de tout parent.
Pour Thomas Hand (à gauche), ces sept semaines de calvaire sont «le pire cauchemar» de tout parent.
KEYSTONE

Le Qatar, qui mène une médiation pour tenter d'obtenir leur libération en échange d'une trêve, a affirmé dimanche qu'il ne restait que des obstacles «très mineurs» en vue d'un accord.

«Nous avons très, très peu d'informations... Je ne le croirai que quand je le verrai», a déclaré Thomas Hand, dont la fille Emily, neuf ans, fait partie des quelque 240 personnes prises en otage lors de l'attaque du 7 octobre, selon les autorités israéliennes.

Il est l'une des trois familles israéliennes venues témoigner de leur quotidien figé dans l'attente des nouvelles de leurs proches, lors d'une conférence de presse organisée par l'ambassade d'Israël à Londres pour alerter sur le sort des otages.

«Nous ne savons rien à propos de cet accord», a également assuré Iris Haim, dont le fils de 28 ans a été kidnappé à Kfar Aza, un des kibboutz attaqués près de la bande de Gaza par les commandos du Hamas.

Pour Thomas Hand, né en Irlande, ces sept semaines de calvaire sont «le pire cauchemar» de tout parent. «Vous ne savez pas où est (votre enfant) ni à quel point elle peut souffrir», a-t-il décrit, insistant sur la «terreur» que peut vivre une petite fille de neuf ans dans le réseau de tunnels de Gaza où les otages sont vraisemblablement détenus.

«Emily doit penser tous les jours: 'Où est mon père? Pourquoi n'est-il pas là pour me sauver?' C'est un cauchemar absolu», s'est-il ému.

Au moins 35 mineurs

Parmi les otages figurent au moins 35 mineurs, notamment 18 enfants de 10 ans ou moins.

«Je ne dors pas, je ne mange pas... tout s'est arrêté», a abondé Orit Meir, la mère d'Amog, otage de 21 ans enlevé lors du festival de musique techno Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3000 personnes le jour de l'attaque.

Le conflit entre dans sa septième semaine depuis l'attaque du groupe islamiste palestinien Hamas dans le sud d'Israël, qui a tué 1200 personnes, selon les autorités, en majorité des civils, fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir» le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, et pilonne sans relâche le territoire palestinien, où son armée mène depuis le 27 octobre une offensive terrestre.

Dans la bande de Gaza, 13'000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5500 enfants, selon le gouvernement du Hamas, faisant monter la pression internationale pour un cessez-le-feu.