Ukraine Le chef de l'OTAN demande à Séoul d'«intensifier» son aide à Kiev

ATS

30.1.2023 - 06:37

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a demandé lundi à la Corée du Sud d'«intensifier» son aide militaire à l'Ukraine. Il a suggéré que Séoul révise sa politique consistant à ne pas fournir d'armes aux pays en guerre.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'exprime à l'Institut CHEY à Séoul, en Corée du Sud, le lundi 30 janvier 2023.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'exprime à l'Institut CHEY à Séoul, en Corée du Sud, le lundi 30 janvier 2023.
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«Si nous croyons en la liberté, en la démocratie, si nous ne voulons pas que les autocraties et le totalitarisme ne l'emportent, alors, [les Ukrainiens, ndlr] ont besoin d'armes», a plaidé M. Stoltenberg lundi à l'institut Chey de Séoul, appelant Séoul à en faire plus pour Kiev.

Il avait rencontré la veille de hauts responsables du gouvernement sud-coréen, dont le ministre des affaires étrangères Park Jin, dans le cadre d'une tournée pour renforcer les liens entre l'OTAN et ses alliés en Asie.

La Corée du Sud est un exportateur d'armes de plus en plus important au niveau mondial. Elle a récemment paraphé des contrats pour vendre plusieurs centaines de chars à des pays européens dont la Pologne, membre de l'organisation atlantiste.

Munitions

Mais ses lois l'empêchent d'en vendre à des nations en guerre, rendant difficile les livraisons d'armes à l'Ukraine, à laquelle Séoul a tout de même fourni des équipements non létaux et de l'aide humanitaire.

Kiev a «un besoin urgent de plus de munitions», a déclaré Jens Stoltenberg. Il a souligné que des pays comme l'Allemagne et la Norvège, qui avaient une législation similaire à celle de la Corée du Sud en matière d'exportation d'armes, ont revu leur politique pour soutenir Kiev.

Le secrétaire général de l'OTAN a également dit que l'armée russe se prépare à un nouvel effort de guerre et que Moscou reçoit des armes notamment de la part de la Corée du Nord, d'après des renseignements transmis par la Maison-Blanche.

Pyongyang a démenti dimanche et prévenu que les Etats-Unis s'exposeraient à un «résultat vraiment indésirable» s'ils continuaient à répandre cette «rumeur créée de toutes pièces».