Pas que Gaza menacéeLe chef de l'UNRWA appelle la Suisse à la solidarité
sifr, ats
17.2.2024 - 02:05
Le chef suisse de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a appelé la Suisse à se montrer solidaire. Sans financement, l'organisation humanitaire devra cesser ses activités en avril, selon Philippe Lazzarini.
Keystone-SDA, sifr, ats
17.02.2024, 02:05
17.02.2024, 07:55
ATS
Le gouvernement suisse et les commissions doivent être conscients de ce que cela signifie si l'UNRWA n'est plus en mesure de financer ses activités, a déclaré M. Lazzarini dans une interview publiée samedi par Tamedia. Les mesures visant à sauver des vies dans la bande de Gaza sont tout autant concernées que les activités en Cisjordanie, en Syrie, en Jordanie et au Liban.
Après de graves reproches à l'encontre de l'organisation humanitaire des Nations Unies, la Suisse a mis en attente le versement de l'aide pour l'année en cours. Il s'agit d'une contribution de 20 millions de francs. Le Conseil fédéral souhaite prendre une décision à ce sujet au printemps, comme il ressort de l'interview. Lazzarini se présentera fin mars à la Commission de politique extérieure.
L'UNRWA est au centre d'une controverse. Israël a accusé 12 des 30'000 collaborateurs régionaux d'être impliqués dans l'attaque du groupe islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Depuis ces accusations, Lazzarini n'a pas eu de contact avec le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, comme il l'a dit. D'après des entretiens antérieurs, il a l'impression que Cassis reconnaît le rôle de l'UNRWA au Proche-Orient.
Campagne contre l'organisation humanitaire
Lazzarini part du principe qu'Israël mène une campagne contre l'organisation humanitaire «visant à détruire l'UNRWA», a-t-il déclaré à Tamedia. Cette campagne ne date pas des récentes accusations: «C'est un objectif politique à long terme, car on pense que si l'organisation humanitaire est supprimée, le statut de réfugié palestinien sera réglé une fois pour toutes – et donc le droit au retour», a-t-il déclaré.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l'Allemagne, les deux plus gros contributeurs, ont entre-temps suspendu leur aide. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé fin janvier à garantir la poursuite des opérations de l'agence de l'ONU.