NucléaireLe chef de la diplomatie d'Iran se rend mardi à Moscou
ATS
14.3.2022 - 10:08
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian doit se rendre mardi à Moscou, quelques jours après un arrêt brutal des discussions sur le dossier nucléaire iranien lié à de nouvelles exigences russes.
Keystone-SDA
14.03.2022, 10:08
ATS
Cette visite a été annoncée lundi par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Téhéran, Saïd Khatibzadeh. M. Amir-Abdollahian «se rendra mardi à Moscou» pour poursuivre les discussions sur le nucléaire, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Il y a une dizaine de jours, les déclarations optimistes fusaient sur une entente imminente pour sauver un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
Mais le 5 mars, la Russie, frappée par des sanctions occidentales après l'invasion de l'Ukraine, demandait aux Américains la garantie que ces mesures de rétorsion n'affecteraient pas sa coopération économique avec l'Iran.
Des revendications jugées «hors sujet» par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, mais qui ont stoppé net les discussions à Vienne visant à sauver l'accord de 2015.
Longues négociations
Conclu par l'Iran d'un côté, et les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne de l'autre, cet accord est censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique en échange de la levée des sanctions qui asphyxient son économie.
Mais il s'est délité après le retrait en 2018 de Washington, décidé par l'ex-président Donald Trump, qui a rétabli les sanctions contre l'Iran. En réaction, l'Iran s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire. Les négociations avaient repris après l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche.
L'Iran est engagé depuis plusieurs mois dans des pourparlers à Vienne avec les grandes puissances – Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne – pour relancer l'accord de 2015.
Les Etats-Unis qui n'ont pas de relations diplomatiques avec l'Iran y participent indirectement.