Marioupol Le CICR met en garde contre «un scénario du pire» à Marioupol

ATS

13.3.2022 - 19:11

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde dimanche contre «un scénario du pire» dans Marioupol, ville assiégée du sud-est de l'Ukraine. Cela si les belligérants «n'arrivent pas d'urgence à un accord humanitaire».

«Nous appelons toutes les parties impliquées dans les combats à donner la priorité aux impératifs humanitaires», a déclaré Peter Maurer. (image d'archives)
«Nous appelons toutes les parties impliquées dans les combats à donner la priorité aux impératifs humanitaires», a déclaré Peter Maurer. (image d'archives)
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«Le CICR est prêt à agir comme intermédiaire neutre pour faciliter le dialogue entre parties sur ces questions humanitaires», souligne un communiqué.

«Le temps est compté pour les centaines de milliers de personnes piégées dans les combats. L'histoire jugera avec horreur ce qui est en train de se passer à Marioupol si aucun accord n'est trouvé le plus vite possible entre les parties», insiste le texte.

«Nous appelons toutes les parties impliquées dans les combats à donner la priorité aux impératifs humanitaires», a déclaré Peter Maurer, le président du CICR, dans le communiqué, réclamant que l'on assure la sécurité des centaines de milliers d'habitants piégés dans la ville portuaire, soumise à des bombardement incessants des forces russes.

«Souffrance immense»

«La souffrance humaine est immense», souligne le communiqué, indiquant que la population – y compris les gens du CICR – sont forcés de se réfugier dans des abris souterrains sans chauffage et doivent risquer leur vie lors de brèves sorties pour chercher de la nourriture et de l'eau.

«Le bruit de la guerre est constant», a raconté le responsable opérationnel du CICR dans la ville, Sasha Volkov.

Accord nécessaire

Le CICR réclame «un accord précis, fonctionnel et sans délais pour que les civils qui souhaitent partir puissent se mettre en sûreté et pour que l'aide vitale puisse atteindre ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas partir», insiste le CICR.

Pour que ces couloirs humanitaires fonctionnent, insiste le CICR, les belligérants doivent être d'accord sur les modalités, les horaires et les localisations précises, et il faut que les combattants aient le temps d'être prévenus tout le long de la chaîne de commandement mais aussi parmi les civils, alors que les communications sont souvent difficiles.

«Il est aussi important que les parties nettoient les voies de passage de tout obstacle», souligne encore le CICR. Il avait fait état de mines il y a quelques jours sur une route qui devait servir de voie d'évacuation.