Yémen Le CICR transporte un détenu hors du Yémen

ATS

29.1.2019 - 17:54

L'avion du CICR a transporté le détenu des Houthis de Sanaa à Ryad.
L'avion du CICR a transporté le détenu des Houthis de Sanaa à Ryad.
Source: KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB

Un ressortissant saoudien, détenu par les rebelles Houthis, a été transféré du Yémen vers son pays par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Il a été accompagné mardi de Sanaa vers Ryad par deux membres de celui-ci dans un avion de l'organisation.

Ces derniers jours, une équipe du CICR avait rendu visite à plusieurs reprises à cet homme. L'état de santé de ce détenu a été considéré mardi matin comme suffisant pour ce dispositif.

L'organisation est prête à poursuivre ce rôle d'intermédiaire pour que «des milliers de personnes supplémentaires puissent rentrer auprès de leurs familles», a ajouté le directeur régional Fabrizio Carboni. Il a salué une «étape importante pour continuer à établir la confiance entre les parties au conflit au Yémen».

Le CICR a apporté une assistance médicale au détenu, en collaboration avec le Croissant-Rouge local, de même que le transport. Il n'a pas participé aux négociations qui ont abouti à la libération de cet homme.

Quelque 10'000 victimes au total

La semaine dernière, il avait indiqué avoir dépêché au Yémen quinze délégués pour préparer un possible échange de milliers de détenus. Cette composante faisait partie de l'accord conclu en décembre en Suède entre le gouvernement en exil du président Abd Rabbo Mansour et les rebelles Houthis.

Des listes de prisonniers ont été préparées mais ne sont pas encore achevées. Elles pourraient rassembler jusqu'à 15'000 personnes. Le gouvernement, soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite, et les rebelles appuyés par l'Iran s'accusent de violer l'arrangement qui prévoit le retrait d'Hodeïda, mais aussi celui des Houthis de Salif et Ras Issa.

Ce dispositif lié à une trêve doit permettre l'ouverture de corridors humanitaires. Au total, jusqu'à 12 millions de Yéménites font face à une insécurité alimentaire grave. Depuis quatre ans, le conflit a fait quelque 10'000 victimes, affirme l'ONU.

Retour à la page d'accueil