Bataille judiciaire Le frère d'Assange dit craindre la mort du fondateur de WikiLeaks

ATS

14.12.2021 - 01:02

Le frère de Julian Assange a dit lundi à New York craindre que le fondateur de WikiLeaks ne meure durant la bataille judiciaire contre son extradition du Royaume-Uni aux États-Unis. Ce producteur de cinéma a manifesté devant le consulat britannique à Manhattan.

La manifestation a eu lieu devant le consulat britannique à Manhattan.
La manifestation a eu lieu devant le consulat britannique à Manhattan.
ATS

Il était accompagné d'une trentaine de personnes, parmi lesquelles la comédienne américaine Susan Sarandon et le musicien britannique fondateur du groupe Pink Floyd, Roger Waters. Il s'est dit «très inquiet de ce qui pèse au-dessus de la tête de Julian et qui ne fait qu'augmenter la pression».

«Nous vivons dans la crainte qu'il ne tienne pas ou qu'il meure carrément durant ce processus» judiciaire d'extradition, a-t-il déclaré à l'AFP.

Ce n'est pas la première fois que le producteur s'alarme de l'état de santé de son frère âgé de 50 ans. La fiancée de Julian Assange, Stella Moris, a révélé dimanche au journal britannique Mail on Sunday qu'il avait souffert à la fin octobre d'un «micro AVC» en prison.

«Fort et combatif»

L'Australien est incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l'ambassade londonienne de l'Équateur, où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution.

Pour son frère, Julian Assange «n'est plus l'homme qu'il était quand tout cela a commencé», mais «il reste fort et combatif».

Les proches et soutiens du fondateur de WikiLeaks s'expriment après une victoire majeure vendredi des États-Unis dans leur bataille pour obtenir son extradition du fondateur de WikiLeaks, la haute cour britannique annulant une décision de première instance qui s'y opposait. Julian Assange entend toutefois former un recours auprès de la cour suprême.

Les États-Unis lui reprochent d'avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700'000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu'à 175 ans de prison.