Algérie Le frère de l'ex-président Bouteflika écope de 8 ans de prison

ATS

6.6.2022 - 13:29

Said Bouteflika, frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, qui purge déjà une peine dans autre affaire, a été condamné lundi à huit ans de prison ferme, selon les médias. Il est accusé de faits de corruption.

Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage. (archives)
Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage. (archives)
KEYSTONE

Son co-accusé, l'ancien patron des patrons Ali Haddad, également condamné dans plusieurs affaires, a été sanctionné de 4 ans de prison ferme. Les deux accusés ont été également condamnés à verser des amendes au Trésor public.

Le parquet avec requis 10 ans ferme contre MM. Bouteflika, 64 ans, et Haddad 57 ans, qui ont comparu devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger pour «trafic d'influence», «abus de fonction», «blanchiment d'argent» et «non déclaration des biens».

En octobre, Said Bouteflika et Ali Haddad avaient été condamnés chacun à deux ans de prison ferme pour «entrave à la justice».

Corruption

Ali Haddad a été condamné dans d'autres affaires de corruption avec une sanction de 4 ans de prison en janvier 2021. En novembre 2020, il a été condamné en appel à 12 ans de prison ferme et fin mars 2020 il a été condamné dans un autre procès en appel à quatre ans de prison ferme.

Ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), de 2014 à mars 2019, M. Haddad avait été arrêté à un poste-frontière avec la Tunisie en possession de deux passeports et condamné en juin 2019 à six mois de prison pour détention illégale des deux documents de voyage. Les deux hommes sont aussi poursuivis dans d'autres affaires.

Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage.