Ukraine Le géant pétrolier ExxonMobil annonce son retrait de Russie

Le géant pétrolier américain ExxonMobil a annoncé mardi qu'il allait se retirer progressivement d'un important champ pétrolier dont il est l'opérateur en Russie et ne plus investir dans le pays. Il suit ainsi l'exemple de certains concurrents internationaux.

Keystone-SDA

02.03.2022, 08:15

ATS

Au nom d'un consortium comprenant des filiales de l'entreprise russe Rosneft, une société indienne et une compagnie japonaise, ExxonMobil gère depuis 1995 le projet Sakhalin-1, situé tout à l'est du pays, au nord du Japon, et en possède 30%.

«En réponse aux événements récents, nous entamons le processus d'arrêt des activités et prenons des mesures pour sortir progressivement» de ce projet pétrolier, détaille le groupe dans un communiqué. Au vu de la situation, il a aussi choisi de ne plus investir dans de nouveaux projets en Russie.

Le groupe américain suit ainsi l'exemple de certains concurrents internationaux, comme les groupes britanniques Shell et BP qui ont aussi prévu de se séparer de leurs parts dans plusieurs projets communs avec des entreprises russes.

Le français TotalEnergies a lui plutôt penché pour le statu quo en choisissant de ne pas quitter la Russie mais de ne pas y investir davantage d'argent.

Retrait progressif

ExxonMobil souligne que son retrait ne sera pas immédiat. «En tant qu'exploitant de Sakhalin-1, nous avons l'obligation d'assurer la sécurité des personnes, la protection de l'environnement et l'intégrité des opérations», a détaillé le groupe. «Le processus d'arrêt des activités devra être soigneusement géré et étroitement coordonné avec les co-entrepreneurs afin de s'assurer qu'il est exécuté en toute sécurité», ajoute-t-il.

Le projet Sakhalin-1 est le seul grand projet sur lequel ExxonMobil était encore présent en Russie, le groupe s'étant retiré de deux co-entreprises après l'imposition de précédentes sanctions contre la Russie en 2014.

Le groupe indiquait encore récemment sur son site internet avoir aussi des bureaux à Moscou et à Saint-Pétersbourg et y compter environ 1000 salariés.