Cuba Le gouvernement donne son feu vert à la loi de création des PME

ATS

7.8.2021 - 06:46

Le gouvernement cubain a approuvé vendredi une loi autorisant la création du statut des petites et moyennes entreprises (PME). Cette mesure est très attendue par le secteur privé, dans ce pays où les entreprises publiques sont la règle.

Keystone-SDA

Le feu vert à cette loi intervient près d'un mois après les manifestations inédites des 11 et 12 juillet qui ont agité une quarantaine de villes à Cuba, comme ici à La Havane (archives).
Le feu vert à cette loi intervient près d'un mois après les manifestations inédites des 11 et 12 juillet qui ont agité une quarantaine de villes à Cuba, comme ici à La Havane (archives).
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«Le Conseil d'Etat a approuvé le décret-loi sur les très petites, petites et moyennes entreprises» qui permet à ce statut de faire partie de la panoplie juridique en tant qu'acteur «de la transformation productive du pays», a relevé l'Assemblée nationale sur sa page internet.

Ce feu vert intervient près d'un mois après les manifestations inédites des 11 et 12 juillet qui ont agité une quarantaine de villes à Cuba, les participants réclamant la «liberté» et se plaignant «d'avoir faim». Une personne est morte, des dizaines d'autres ont été blessées et des centaines ont été arrêtées lors de cette mobilisation.

Ce feu vert a été donné lors d'une session ordinaire du Conseil d'Etat à laquelle a participé par visioconférence le président cubain Miguel Díaz-Canel. D'autres mesures destinées au développement des coopératives et aux travailleurs indépendants ont également reçu l'approbation de cette entité.

Déjà 600'000 Cubains travaillent dans le privé, soit 13% de la population active, mais ces «cuentapropistas» (autoentrepreneurs) réclamaient une structure juridique leur permettant de créer des entreprises.

Réformes pour tenter de sortir de la crise

Ces derniers mois, le gouvernement cubain a donné un coup d'accélérateur aux réformes pour moderniser l'économie, plongée dans sa pire crise en trente ans en raison des sanctions américaines, de la pandémie de coronavirus et des lourdeurs bureaucratiques de son modèle socialiste.

Le gouvernement a notamment décidé en février d'ouvrir la majorité des activités économiques au secteur privé (hormis des domaines-clés comme la presse, la santé, l'enseignement), auparavant limité. Quelque 2000 activités ont ainsi été ouvertes aux travailleurs indépendants.