GazaLe Hamas réclame une enquête sur des «exécutions sommaires»
ATS
23.12.2023 - 23:02
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a réclamé samedi une enquête internationale sur des «exécutions sommaires» qu'il accuse l'armée israélienne d'avoir commises dans la bande de Gaza, affirmant en avoir recensées au moins 137 depuis le début de la guerre le 7 octobre.
23.12.2023, 23:02
ATS
Le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien depuis 2007, a affirmé dans un communiqué avoir recueilli des témoignages selon lesquels «l'armée d'occupation israélienne a procédé à l'exécution sommaire de 137 civils palestiniens dans la ville de Gaza et dans les gouvernorats du nord».
Le gouvernement du Hamas a notamment accusé l'armée d'avoir «creusé une grande fosse à l'est de la ville de Gaza et d'y avoir placé des dizaines de citoyens qu'elle avait détenus avant de les exécuter par balles et de remblayer la fosse à l'aide de bulldozers». Il ne précise pas à quel moment se sont produits les faits.
Ces accusations ne pouvaient être vérifiées de source indépendante. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat.
Le Hamas a appelé à la «mise en place d'équipes internationales pour enquêter sur les crimes de l'occupation et ses exécutions sommaires».
Plus tôt samedi, le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas Ashraf al-Qidreh a affirmé que des dizaines de Palestiniens avaient été tués et des «dizaines» d'autres «exécutés» cette semaine en pleine rue lors d'une opération terrestre de l'armée israélienne dans la région de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Sollicité par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas spécifiquement répondu aux allégations d'exécutions.
Israël dit agir conformément au droit
Elle a néanmoins assuré que ses frappes «contre des cibles militaires sont conformes au droit international» et sont menées après «une évaluation que les dommages accidentels attendus sur les civils et les biens civils ne soient pas excessifs par rapport à l'avantage militaire attendu de l'attaque».
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme avait réclamé mercredi à Israël l'ouverture d'une enquête sur «la possible commission d'un crime de guerre» par ses forces après des «informations inquiétantes» concernant la mort de «11 hommes palestiniens non armés» à Gaza-ville.
Israël a affirmé que ces accusations étaient «sans fondement et dépourvues de vérité».
Au moins de 20'258 personnes – majoritairement des femmes, enfants et adolescents – sont mortes à Gaza depuis le début de l'offensive de l'armée israélienne, selon le Hamas.
La guerre a été lancée en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, ayant fait environ 1140 morts sur le sol israélien, en majorité des civils, selon les autorités.