Guerre en Ukraine Un journaliste français tué par une frappe de roquettes

AFP

9.5.2023 - 23:41

Le coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse en Ukraine, Arman Soldin, a été tué mardi après-midi lors d'une attaque de roquettes russes dans l'Est de l'Ukraine, près de la ville assiégée de Bakhmout.

Un selfie du journaliste de l'AFP Arman Soldin lors d'une mission pour l'AFP en Ukraine, avec un chat sur l'épaule, date inconnue
Un selfie du journaliste de l'AFP Arman Soldin lors d'une mission pour l'AFP en Ukraine, avec un chat sur l'épaule, date inconnue

Dans la soirée, Emmanuel Macron lui a rendu hommage. «Journaliste de l'Agence France-Presse, l'un de nos compatriotes, Arman Soldin, a été tué en Ukraine. Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits. Pour nous informer», a écrit sur Twitter le président français.

Peu après, le ministère de la Défense ukrainien a présenté ses «sincères condoléances à sa famille et à ses collègues», ajoutant, sur le même réseau social: «Il a consacré sa vie à rendre compte de la vérité au monde».

Arman Soldin faisait partie d'une équipe de cinq reporters de l'AFP qui accompagnaient des soldats ukrainiens sur le front le plus actif de la guerre, dans les environs de Tchassiv Iar, localité ukrainienne proche de Bakhmout et visée quotidiennement par les forces russes.

La salve de roquettes Grad qui l'a touchée a été tirée vers 16H30 locales (13H30 GMT). Il a été touché alors qu'il s'était couché au sol pour tenter de se protéger. Le reste de l'équipe s'en est sorti indemne.  

«Mon arrivée en Ukraine a changé ma vie»

Journaliste reporter d'images expérimenté précédemment en poste à Londres, Arman Soldin était le coordinateur vidéo en Ukraine depuis septembre 2022 et se rendait régulièrement sur le front.

Il faisait partie également de l'équipe AFP qui avait couvert les tout premiers jours de l'invasion russe. Quand la Russie a envahi l'Ukraine en février l'année dernière, Arman s'est porté volontaire pour faire partie des premiers envoyés spéciaux de l'Agence.

«Un an presque jour pour jour depuis mon arrivée en Ukraine pour la première fois qui a changé ma vie», écrivait-il en février, se disant «très fier et ému du travail, des efforts et des larmes que nous y avons consacrés avec mes collègues».  "Ce n'est pas fini», ajoutait-il.

«Arman était enthousiaste, énergique, courageux. C'était un vrai reporter de terrain, toujours prêt à partir y compris dans les zones les plus difficiles», a dit la directrice Europe de l'AFP, Christine Buhagiar.