Invasion de l'Ukraine«Le Kremlin n'avait pas le choix», dit un ministre russe
ATS
22.3.2022 - 13:02
Les troupes russes ne peuvent se retirer d'Ukraine, car le Kremlin n'avait «pas le choix» quand il a décidé d'envahir sa voisine le 24 février dernier, a affirmé mardi le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Riabkov, dans une interview.
Keystone-SDA
22.03.2022, 13:02
22.03.2022, 14:10
ATS
«L'opération militaire spéciale (selon les termes imposés, par loi, par le Kremlin pour qualifier la guerre en Ukraine, ndlr) était une nécessité, au vu des huit dernières années d'intimidations et de stigmatisations de nos compatriotes dans l'est de l'Ukraine», a insisté M. Riabkov. «Le président de la République s'est exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet», a-t-il ajouté lors d'une interview retransmise à la télévision et rapportée par l'agence étatique russe Tass.
Les «spéculations» de l'Occident sur un éventuel usage d'armes nucléaires par Moscou jouent «sur les nerfs de tout le monde», a-t-il encore dit.
Lors de son allocution annonçant l'intervention armée en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a affirmé vouloir défendre les populations russophones, dans l'est, d'un «génocide» de la part du régime de Kiev. Cette affirmation a été répétée depuis lors par le Kremlin pour justifier la guerre russe en Ukraine.
Renoncer à l'escalade
Sergueï Riabkov a en outre profité de l'interview de lundi pour appeler une nouvelle fois l'Occident à renoncer à ce que Moscou considère comme une escalade provoquée par les États-Unis. Washington doit aussi arrêter «d'inonder» l'Ukraine d'armes et de «menacer la Russie», a ajouté le vice-ministre des Affaires étrangères russe.
Lundi, Moscou a affirmé que les relations russo-américaines étaient au bord de la rupture à cause des Etats-Unis. «Nous l'acceptons à regret, mais cela n'influence aucunement notre détermination à atteindre les objectifs de notre opération militaire spéciale.»
La Russie n'est pas en relation pour le moment avec l'Otan, et le futur de cette relation dépendra des pas que posera l'Alliance occidentale, a conclu M. Riabkov.