Liban Le Liban se dote d'un nouveau gouvernement

ATS

31.1.2019 - 19:24

Les négociations ont été ardues entre le premier ministre libanais sortant Saad Hariri, le chef de l'Etat Michel Aoun et le président du parlement Nabih Berri (de droite à gauche, archives).
Les négociations ont été ardues entre le premier ministre libanais sortant Saad Hariri, le chef de l'Etat Michel Aoun et le président du parlement Nabih Berri (de droite à gauche, archives).
Source: KEYSTONE/AP/HUSSEIN MALLA

Le Liban s'est doté jeudi d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Saad Hariri, au terme de plus de huit mois de tractations sur fond de divisions politiques et de craintes d'une crise économique aiguë.

La formation du nouveau gouvernement, qui comprend 30 ministres dont quatre femmes, a été dévoilée par un haut fonctionnaire lors d'une conférence de presse au Palais présidentiel de Baabda. Les ministères de l'Intérieur et de l'Energie ont été confiés à des femmes, une première au pays du Cèdre.

Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, gendre du président Michel Aoun, conserve son poste, tout comme le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.

Défis économiques

«Nous sommes face à des défis économiques, financiers, sociaux et administratifs», a lancé M. Hariri devant la presse, dans un pays où l'économie souffre notamment des répercussions de la guerre en Syrie voisine. Le Liban est aussi habitué aux coupures d'électricité quotidiennes, aux pénuries d'eau et à une crise de gestion des déchets ménagers.

Les principales forces politiques du pays sont représentées au gouvernement, notamment le Courant patriotique libre (CPL) du président Aoun ou encore son allié chiite, le Hezbollah.

Longues tractations

A l'issue des législatives de mai 2018, les premières du pays en près d'une décennie, M. Hariri avait été rapidement reconduit à son poste et chargé de former un nouveau gouvernement. Les tractations ardues sur la répartition des portefeuilles auront retardé de plus de huit mois la formation de cette nouvelle équipe ministérielle.

«C'était une période politique difficile, surtout après les élections, et nous devons tourner la page et nous mettre au travail», a souligné M. Hariri.

Pays multiconfessionnel, le Liban est régi par un système politique complexe visant à garantir un équilibre fragile entre les différentes communautés et les grands partis qui les représentent. L'ultime point de contentieux concernait la représentation au gouvernement de six députés musulmans sunnites, opposés à M. Hariri et alliés au Hezbollah.

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