Après le Mexique Le Nicaragua rompt aussi ses relations diplomatiques avec Quito

ATS

6.4.2024 - 21:38

Le Nicaragua a annoncé samedi la rupture de «toute relation diplomatique» avec l'Equateur. Cette décision intervient après l'intrusion policière dans l'ambassade du Mexique à Quito pour arrêter l'ex-vice-président équatorien Jorge Glas qui y avait trouvé refuge.

Des policiers gardent les abords de l'ambassade du Mexique dans la capitale équatorienne Quito après un incident diplomatique. Des policiers équatoriens ont pénétré vendredi dans le bâtiment pour y arrêter un ancien vice-président équatorien recherché par la justice.
Des policiers gardent les abords de l'ambassade du Mexique dans la capitale équatorienne Quito après un incident diplomatique. Des policiers équatoriens ont pénétré vendredi dans le bâtiment pour y arrêter un ancien vice-président équatorien recherché par la justice.
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«Face à l'action inhabituelle et condamnable (...), qui suscite un rejet irrévocable, nous prenons la décision souveraine de rompre toute relation diplomatique avec le gouvernement équatorien», a déclaré le gouvernement du président Daniel Ortega dans un communiqué.

Avec cette décision, Managua envoie un signal au Panama. L'ancien président panaméen Ricardo Martinelli (2009-2014) est réfugié depuis le 7 février à l'ambassade du Nicaragua, qui lui a accordé l'asile, pour échapper à une peine de prison pour blanchiment d'argent.

Plus tôt, le Mexique avait rompu ses relations diplomatiques avec Quito après l'irruption vendredi de policiers dans son ambassade pour arrêter M. Glas, recherché par la justice de son pays pour corruption et à qui Mexico venait d'accorder l'asile.

Dans un message sur X, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a dénoncé une «violation flagrante du droit international et de la souveraineté du Mexique».

Affaire Assange

Le gouvernement de M. Ortega a exprimé sa solidarité avec le Mexique et rappelé qu'il avait retiré son ambassadeur de Quito en 2020 après l'affaire Julian Assange.

Le fondateur de WikiLeaks s'était réfugié en juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres. Il y restera cloîtré pendant près de sept ans et obtiendra la nationalité équatorienne, avant d'en être déchu. «Le 1er septembre 2020, nous avons retiré notre ambassade à Quito (...) nous formalisons [ce samedi] la rupture de toutes les relations diplomatiques», a ajouté le gouvernement.

ATS