Conseil des EtatsLe PLR glaronnais Thomas Hefti élu à la présidence
nipa, ats
29.11.2021 - 17:48
Le Glaronnais Thomas Hefti est le nouveau président du Conseil des Etats pour une année. Ce libéral-radical de 62 ans a été élu lundi au perchoir par 44 voix et aucune opposition.
nipa, ats
29.11.2021, 17:48
29.11.2021, 17:54
ATS
Thomas Hefti succède à l'UDC Alex Kuprecht (SZ). Pour son discours de départ, ce dernier a évoqué une année difficile, marquée par le coronavirus, des tensions dans la société et au Parlement. «Le choix du peuple lors de la votation de dimanche sur la loi Covid doit être respecté, c'est la base de nos institutions démocratiques», a-t-il insisté.
Discret mais bon réseau
Juriste, plutôt discret et doté d'un bon réseau, M. Hefti siège pour Glaris à la Chambre des cantons depuis 2014. Issu d'une longue lignée familiale de politiciens, il est actif dans six commissions parlementaires. Avec 17 liens d'intérêt, dont deux présidences de conseil d'administration d'entreprises hydroélectriques, il fait partie des sénateurs ayant le plus d'engagements en dehors du Parlement.
En presque huit ans au Conseil des Etats, il n'a déposé que quatre interventions. Il s'est fait remarquer par ses oppositions à des projets comme l'adhésion à la convention contre la violence à l'égard des femmes. Il est aussi un adversaire de la transparence maximale en politique, en justice et dans les médias d'investigation.
Mémoire et réflexion
Dans son discours, après avoir évoqué son canton de Glaris, Thomas Hefti a salué la mémoire de deux de ses compatriotes conseillers aux Etats décédés: Pankraz Freitag, qu'il a remplacé en cours de législature en 2014, et This Jenny.
«Chambre de réflexion»: c'est sous ce slogan que Thomas Hefti entend mener son action de président de la Chambre des cantons. Le Conseil des Etats doit rester tel qu'il est, a-t-il poursuivi en citant le grand constitutionnaliste neuchâtelois Jean-François Aubert: «Certains trouvent que le système est mauvais. (...) Le Conseil des Etats n'est pas fait pour donner une image proportionnelle de la nation, mais la couleur des cantons qui la composent.»
Pas une dictature
Saluant également les victimes du Covid-19 et leurs familles, Thomas Hefti a loué le travail du Parlement et du Conseil fédéral durant la pandémie, qui «malheureusement va nous accompagner encore. Nous n'en sortirons qu'ensemble.»
Se remémorant les années 1960 et 1970 et l'arrivée de certains vaccins pour les enfants, «un soulagement pour les familles», Thomas Hefti a évoqué un «monde fou»: nous recevons des vaccins gratuits, et certains le refusent. «Ceux qui parlent de dictature ont tort. Le peuple suisse a eu deux fois l'occasion de se prononcer» sur la gestion de la pandémie par les autorités.
L'autre grand sujet qui occupera les esprits, c'est le climat, a poursuivi le Glaronnais. «La Suisse doit agir à sa manière pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.» Malgré le rejet de la loi sur le CO2, certains cantons agissent déjà à leur niveau, Zurich et Glaris par exemple. Peut-être faudra-t-il examiner à nouveau les possibilités offertes par l'énergie nucléaire, a-t-il encore glissé.
Trio de femmes
Trois femmes me succéderont à ce poste, après la fin de ma présidence, a encore lancé Thomas Hefti, sénateur PLR le plus conservateur de la Chambre selon le site smartvote, en évoquant le jeu des présidences tournantes. Il sera épaulé durant cette année par la centriste Brigitte Häberli-Koller. La Thurgovienne a été élue première vice-présidente par 43 bulletins sur 43.
C'est la socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider qui complétera l'équipe en tant que deuxième vice-présidente. Elle a également obtenu 43 voix. Lisa Mazzone (Verts/GE) a elle été élue scrutatrice. Son suppléant sera Andra Caroni (PLR/AR). L'UDC bernois Werner Salzmann fera aussi partie du bureau de la Chambre.