Tour d'horizonLe point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie
ATS
3.3.2022 - 13:47
Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Keystone-SDA
03.03.2022, 13:47
03.03.2022, 13:54
ATS
Des pourparlers russo-ukrainiens doivent débuter jeudi, à une heure non précisée, au Bélarus, «non loin de la frontière avec la Pologne», selon le négociateur russe Vladimir Medinski. La présidence ukrainienne a confirmé qu'une délégation était en route.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que les dirigeants occidentaux pensaient à une guerre nucléaire dans leur conflit avec la Russie. «Tout le monde sait qu'une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j'attire votre attention sur le fait que c'est dans l'esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes», a-t-il dit lors d'une conférence de presse en ligne.
Le président français Emmanuel Macron a de nouveau parlé durant une heure trente jeudi avec Vladimir Poutine, puis a appelé Volodymyr Zelensky, a annoncé l'Elysée. Quelque 600 Français sont sortis ou sont en cours de sortie d'Ukraine, sur le millier qui s'y trouvait encore en début de semaine.
Sur le terrain
Des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi la présence de l'armée russe à Kherson (Sud), que Moscou avait auparavant annoncé avoir capturée et, plus à l'est, à Marioupol, le principal port ukrainien de la mer d'Azov, «ça se dégrade d'heure en heure», a témoigné une de ses habitantes selon laquelle le centre-ville a été pilonné.
Les bombardements dans le centre de Kharkiv, la deuxième ville du pays, ont fait mercredi au moins 21 morts selon le gouverneur régional et d'autres pilonnages russes à Izioum, près de Kharkiv, ont fait huit morts dont deux enfants, selon les autorités locales.
La ville ukrainienne de Dnipro (centre-est) se prépare à faire face à un éventuel assaut.
Nucléaire
Le conseil des gouverneurs de l'AIEA, gendarme onusien du nucléaire, a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à «cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens», mis en danger par la guerre qui fait rage.
La Russie va payer pour tous les dommages infligés à l'Ukraine, a de son côté déclaré dans une vidéo le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en promettant de «reconstruire chaque immeuble» détruit par les frappes russes.
Protection des civils
«Pour l'amour de Dieu, protégez les civils» en Ukraine et «laissez nous faire notre travail», a lancé jeudi le responsable de l'aide humanitaire de l'ONU aux belligérants ukrainiens et surtout russes, dans un entretien à l'AFP.
Martin Griffiths a souligné que, grâce à la générosité des donateurs, l'ONU avait récolté en deux jours 1,5 milliard de dollars sur les 1,7 milliard d'aide d'urgence demandés.
Un million de réfugiés ont fui l'Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l'invasion russe il y a une semaine, selon le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.
Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, espèrent adopter d'ici «quelques jours» un statut offrant une protection temporaire aux Ukrainiens fuyant la guerre, mais sont divisés sur l'accueil des réfugiés d'une autre nationalité.
Sanctions
Les agences de notation financière Fitch et Moody's ont rétrogradé la Russie dans la catégorie des pays risquant de ne pas pouvoir rembourser leur dette, ce qui va compliquer la possibilité pour le pays de se financer.
Le plus gros fonds souverain au monde, celui de la Norvège, a estimé jeudi que la valeur de ses actifs en Russie avait été divisée par dix depuis le début de l'année du fait de la guerre et des sanctions économiques.
Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé la suspension de ses activités en Russie et au Bélarus, affectant près de 15'000 employés.
Le promoteur du championnat du monde de Formule 1 a annoncé rompre définitivement son contrat avec le promoteur du Grand Prix de Russie.