«Partenariat stratégique» Biden défend son déplacement en Arabie saoudite

ATS

10.7.2022 - 03:32

Le président américain Joe Biden, qui va la semaine prochaine en Arabie saoudite, veut y «renforcer un partenariat stratégique» qui respecte «les valeurs fondamentales», a-t-il écrit samedi. Selon lui, il doit assurer la sécurité des Etats-Unis.

Joe Biden dit se rendre la semaine prochaine en Arabie saoudite (archives).
Joe Biden dit se rendre la semaine prochaine en Arabie saoudite (archives).
ATS

Keystone-SDA

Dans une tribune publiée samedi par le Washington Post, il répond aux critiques qui l'accusent de se renier afin d'extirper à l'Arabie saoudite la promesse de produire plus de pétrole. Joe Biden avait, avant son élection, promis de faire de la monarchie pétrolière un «paria» international à cause de l'assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi.

«Je sais que beaucoup ne sont pas d'accord avec ma décision d'aller en Arabie saoudite. Mes vues sur les droits fondamentaux sont claires et durables et les libertés fondamentales sont toujours au programme quand je voyage, et elles le seront pendant ce déplacement», assure le président américain. Il rappelle avoir déclassifié un rapport explosif du renseignement américain concernant les circonstances de la mort de Jamal Khashoggi.

Russie et Chine

Mais il ne cite pas dans sa tribune le nom du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui selon ce même rapport a «validé» l'assassinat. Joe Biden doit le rencontrer à Jeddah la semaine prochaine, dans le cadre d'une réunion élargie autour du roi Salmane.

«Mon travail de président est d'assurer la solidité et la sécurité du pays», justifie le démocrate de 79 ans, en citant la nécessité de «contrer» la Russie, de se mettre dans «la meilleure position possible» face à la Chine et d'assurer une «plus grande stabilité» au Moyen-Orient.

«Pour faire ces choses, nous devons avoir une relation directe avec les pays qui peuvent y contribuer. L'Arabie saoudite en est un», explique encore Joe Biden.

Le président américain fait aussi référence à un enjeu important de son déplacement: le pétrole, au moment où les prix élevés de l'essence exaspèrent les Américains et plombent les perspectives électorales de son parti.

Ryad, assure-t-il, «travaille avec mes experts pour aider à stabiliser le marché pétrolier». Washington voudrait que tous les pays du golfe Persique ouvrent les vannes pour faire baisser les cours.