Somalie Le président appelle à la tenue d'élections, en signe d'apaisement

ATS

28.4.2021 - 01:36

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a appelé mercredi matin à un retour au dialogue et à la tenue d'élections. Le pays africain traverse sa pire période de violence politique depuis des années, déclenchée par l'extension de son mandat.

Le dirigeant s'adressera au parlement samedi afin d'"obtenir son approbation pour le processus électoral» et appelle les acteurs politiques à tenir des «discussions urgentes» sur la manière de conduire le vote, a-t-il dit lors d'une allocution à la nation diffusée sur les médias d'Etat à 01h00 locale.

«Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises, nous avons toujours été prêts à organiser des élections pacifiques et au moment approprié dans le pays», a déclaré le président, surtout connu sous son surnom de «Farmajo».

«Mais malheureusement, nos initiatives ont été entravées par des individus et par des entités étrangères qui n'ont d'autre but que de déstabiliser le pays et de le ramener à l'ère de la division et de la destruction afin de créer un vide constitutionnel», a-t-il ajouté.

Les tensions politiques enflaient depuis la fin du mandat de «Farmajo», qui a expiré le 8 février sans que des élections puissent être organisées. Le 12 avril, le Parlement a voté une loi prolongeant son mandat de deux ans dans l'attente de l'organisation d'un scrutin, à la fureur de l'opposition.

L'impasse électorale s'est transformée en affrontements armés dimanche soir, alors que des combattants alliés à l'opposition installaient des barrages dans plusieurs quartiers de Mogadiscio.

Le président et les dirigeants du Puntland et du Jubaland, deux des cinq Etats semi-autonomes de la Somalie, ne sont pas parvenus à s'entendre sur la manière de conduire les élections.

Mardi, deux Etats semi-autonomes, ceux de Galmudug et d'Hirshabelle, ont officiellement rejeté la prolongation du mandat présidentiel et appelé à la tenue d'élections. Allié de Farmajo, le Premier ministre Mohamed Hussein Roble a salué cette déclaration et appelé à «l'accélération d'élections justes et libres».