Salvador Le président Bukele obtient la majorité au Parlement

ATS

20.3.2021 - 06:37

En contrôlant le pouvoir législatif, le président du Salvador Nayib Bukele pourra également faire nommer des juges à la Cour suprême et au parquet général, deux institutions avec lesquelles il a déjà eu maille à partir (archives).
En contrôlant le pouvoir législatif, le président du Salvador Nayib Bukele pourra également faire nommer des juges à la Cour suprême et au parquet général, deux institutions avec lesquelles il a déjà eu maille à partir (archives).
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Le président du Salvador, Nayib Bukele, aura la majorité absolue au Parlement à partir de mai. Ses alliés ont obtenu 61 des 84 sièges à la suite des élections qui ont eu lieu le 28 février, selon les résultats définitifs publiés vendredi.

Keystone-SDA

Nuevas Ideas et le parti de la Grande Alliance Nationale (Gana, centre droit), qui avait présenté M. Bukele à l'élection présidentielle en 2019, obtiennent respectivement 56 et cinq sièges au Parlement unicaméral, selon ces résultats rendus publics par le tribunal suprême électoral.

L'opposition de droite Arena obtient 14 sièges et l'ex-guerilla d'extrême gauche du Front Farabundo Martí pour la libération nationale en obtient quatre. Plusieurs petits partis se partagent les cinq sièges restants. Les nouveaux députés prendront leurs fonctions que le 1er mai.

Une telle majorité au Parlement est une situation inédite depuis les accords de paix de 1992 qui ont mis fin à douze années de guerre civile.

M. Bukele, jeune président âgé de 39 ans, atteint ainsi son objectif de contrôler le Parlement auquel il s'est affronté durant les deux premières années de son mandat de cinq ans, non renouvelable. Il est même allé jusqu'à faire irruption le 9 février 2020 dans le Parlement avec le soutien de policiers et de militaires armés de fusils d'assaut.

En contrôlant le pouvoir législatif, le chef de l'Etat pourra également faire nommer des juges à la Cour suprême et au parquet général, deux institutions avec lesquelles il a déjà eu maille à partir.

Accusé d'autoritarisme par ses détracteurs, il a durement critiqué les partis traditionnels, discrédités lors de leur passage au pouvoir par des affaires de corruption, et bénéficie d'une popularité toujours inoxydable en affichant sa volonté de lutter contre l'insécurité et le crime organisé.