ColombieLe président sortant promet une transition «transparente»
ATS
20.6.2022 - 17:05
Le président conservateur sortant de Colombie, Ivan Duque, a promis lundi une transition «transparente et efficace» avec son successeur de gauche Gustavo Petro, vainqueur la veille du second tour de la présidentielle.
20.06.2022, 17:05
20.06.2022, 17:19
ATS
«Hier, nous, Colombiens, avons exprimé nos opinions et la première chose qu'il faut reconnaître pour défendre la démocratie, c'est l'expression du peuple. Au nouveau président, j'ai exprimé mon soutien à une transition transparente et efficace», a déclaré M. Duque sur Twitter.
M. Petro, 62 ans, a été élu dimanche premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, avec 50,44% des voix. Son adversaire, l'homme d'affaires Rodolfo Hernandez, a immédiatement reconnu sa défaite, ouvrant la voie à une alternance dans ce pays gouverné depuis plus de 200 ans par les mêmes élites conservatrices et libérales.
Au soir de son élection, M. Petro a promis un «vrai changement» pour son pays, basé sur «la paix, la justice sociale et la justice environnementale» qui laisse «la haine et le sectarisme derrière nous».
Sans incident
Le camp de Petro a célébré la victoire dans une grande salle de spectacle de Bogota. Des milliers de ses partisans se sont également rassemblés, sous la pluie et sans incident, sur une grande place du centre historique.
L'annonce de l'accession de Francia Marquez, la colistière de M. Petro, à la vice-présidence, première Afrodescendante à occuper cette fonction, a été accueillie par la liesse dans sa région de Cali (sud-ouest), notamment dans sa localité d'origine de Suarez du département du Cauca, a constaté l'AFP.
De façon plus générale, elle a été saluée dans toutes les parties du pays où vivent des populations d'origine africaine (près de 10% de la population).
Lundi matin, toute la presse colombienne titrait, à l'image du quotidien El Espectador, sur ce «changement historique», insistant sur les nombreux «défis» qui attendent le nouveau président, principalement de réunifier autour d'un «grand accord national» un pays profondément divisé.
Mise en déroute au premier tour et en plein marasme, la droite traditionnelle, par la voix de sa figure tutélaire l'ex-président Alvaro Uribe (2001-2010), a elle aussi acté la victoire de M. Petro, laissant entendre qu'elle jouerait tout son rôle d'opposition.
«La Colombie d'abord»
«Pour défendre la démocratie, il est nécessaire de la respecter. Gustavo Petro en est le président. Un seul sentiment doit nous guider: la Colombie d'abord», a tweeté M. Uribe.
«Une étape difficile de la vie nationale est sur le point de commencer et nous devons nous préparer à l'affronter avec la ténacité nécessaire pour défendre nos principes et nos valeurs. L'heure n'est pas au conformisme, il est temps de se battre pour notre liberté», a également commenté la sénatrice Maria Fernanda Cabal, autre figure du camp de droite.
M. Petro prendra officiellement ses fonctions le 7 août.