Comores Le président comorien reprend ses fonctions

ATS

3.4.2019 - 17:27

Le président comorien Azali Assoumani (ici avec Emmanuel Macron en 2017) n'a patienté que quelques heures après la confirmation officielle de sa réélection lors du scrutin du 24 mars pour reprendre possession de son bureau (archives).
Le président comorien Azali Assoumani (ici avec Emmanuel Macron en 2017) n'a patienté que quelques heures après la confirmation officielle de sa réélection lors du scrutin du 24 mars pour reprendre possession de son bureau (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON

Le président comorien Azali Assoumani n'a patienté que quelques heures après la confirmation officielle mardi de sa réélection lors du scrutin du 24 mars pour reprendre possession de son bureau. Il n'a pas attendu son investiture officielle prévue fin mai.

«Les résultats officiels de l'élection présidentielle (...) proclamés par la Cour suprême confirment ma réélection dès ce jour et mettent fin à mon statut de président en congé», a-t-il déclaré mardi soir dans une adresse à la nation depuis le palais de Beit-Salam.

Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel Azali, ancien putschiste, s'était officiellement mis en congé pour faire campagne pour la présidentielle anticipée du mois dernier, comme l'exige la Constitution de l'archipel.

Malgré les accusations de fraude massive de l'opposition et de nombreux observateurs, la Cour suprême a validé sa victoire dès le premier tour, avec 59,09% des suffrages. La date de son investiture avait été officiellement fixée au 26 mai.

«Hold-up électoral»

Son fidèle ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou, dit «Kiki», a estimé mercredi son empressement parfaitement «légal». «Le président était en exercice mais en congé. Le congé est terminé, il reprend donc ses fonctions», a justifié auprès de l'AFP M. Daoudou, qui a précisé que la cérémonie d'investiture serait consacrée à sa «prestation de serment».

Les douze adversaires de M. Azali au premier tour refusent de reconnaître sa victoire, qu'ils qualifient de «hold-up électoral», et ont créé un «Comité national de transition (CNT)» qui exige un nouveau scrutin dans les plus brefs délais. Depuis des mois, l'opposition dénonce la «dictature» de M. Azali. Elle lui reproche entre autres d'avoir dissous la Cour constitutionnelle, modifié la Constitution dans un sens qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu'en 2029 et ordonné l'arrestation de dizaines de ses membres.

Retour à la page d'accueil