Migrations Le président turc en décembre à Genève

ATS

12.9.2019 - 13:35

Le pays du président turc Recep Tayyip Erdogan est celui qui accueille le plus de réfugiés et le chef de l'Etat viendra en discuter à Genève (archives).
Le pays du président turc Recep Tayyip Erdogan est celui qui accueille le plus de réfugiés et le chef de l'Etat viendra en discuter à Genève (archives).
Source: KEYSTONE/AP Pool Presidential Press Service

Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra en décembre à Genève pour le Forum mondial sur les réfugiés, co-organisé par la Suisse et l'ONU. Angela Merkel pourrait aussi être présente. La probable participation d'Ignazio Cassis avait été mentionnée fin juin.

Le chef de l'Etat turc, dont le pays est celui qui abrite la plus grande communauté de réfugiés au monde, a «confirmé publiquement» son déplacement, a affirmé jeudi devant la presse le directeur de ce premier Forum, Daniel Endres, qui oeuvre au Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Son homologue costaricain Carlos Alvarado et le premier ministre pakistanais Imran Khan, en proie à d'importantes tensions avec son voisin indien sur le Cachemire, assisteront aussi à la réunion de deux jours.

Les deux autres pays associés à l'organisation, l'Allemagne et l'Ethiopie, n'ont pas encore dévoilé qui se rendra à Genève. Des sources convergentes mentionnent le scénario de la venue de la chancelière allemande Angela Merkel qui doit toutefois faire face à des difficultés sur la scène politique intérieure.

«Il y a aura une représentation de haut niveau» pour ces pays, se contente de dire M. Endres. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ouvrira la conférence. Au total, 1200 personnes sont prévues. Membres de gouvernements, d'autorités locales, d'ONG ou du secteur privé mais aussi réfugiés eux-mêmes doivent s'engager pour faire basculer le Pacte mondial sur les réfugiés, adopté en décembre dernier à New York, en «action», explique le directeur.

Selon les chiffres publiés en juin dernier par le HCR, 25,9 millions de personnes sont réfugiées au total dans le monde, en augmentation, et le nombre de demandeurs d'asile atteint 3,5 millions. Le Pacte mondial doit améliorer leur prise en charge notamment en étendant le soutien aux pays et aux communautés d'accueil.

Promesse d'assistance financière pas exclue

Il souhaite également augmenter le nombre de réinstallations et des arrivées légales dans des Etats tiers. «Il est important de saisir que les raisons pour lesquelles les réfugiés se déplacent sont différentes» que celles des migrants, ajoute M. Endres.

Des promesses financières lors de la conférence ne sont pas à exclure. Il faut tenter d'attirer les fonds du développement vers les réfugiés, pour mieux les associer à la société, et les communautés d'accueil, selon M. Endres. Les acteurs doivent les soutenir «sur le long terme» des situations qui durent parfois longtemps, dit-il.

La priorité est que les Etats s'engagent sur des politiques pour appliquer le Pacte ou expliquent ce qu'ils ont déjà fait. Une nouvelle loi a notamment été approuvée en janvier dernier en Ethiopie pour faciliter la contribution des réfugiés à la société.

La réunion doit porter sur des arrangements pour répartir la prise en charge, la responsabilité, l'éducation, l'emploi, les solutions, la protection et l'énergie et les infrastructures.

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