ScrutinLe Québec élit ses députés, la coalition de droite favorite
ATS
3.10.2022 - 18:33
Les bureaux de vote pour les législatives ont ouvert lundi au Québec, où la coalition de droite au pouvoir devrait être reconduite sans difficulté. La question de l'immigration et celle de l'identité québécoise ont été au coeur des débats.
03.10.2022, 18:33
03.10.2022, 18:53
ATS
Plus de 6 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire les 125 députés de l'Assemblée du Québec. Le scrutin a commencé à 9h30 (15h30 en Suisse) et se termine à 20h00 locales.
Peu après l'ouverture dans un bureau installé dans un gymnase du centre de Montréal, l'affluence était très faible, a constaté une journaliste de l'AFP.
«Peu de personnes votent, ça fait que les résultats des élections ne sont pas vrais», déplore Angèle Hebert, 22 ans.
Cette électrice qui se rendait aux urnes pour la deuxième fois de sa vie s'est dite attristée de voir «que seulement la moitié de la population, qui peut voter, vote».
Selon les chiffres publiés par Elections Québec, une institution indépendante, près du quart des électeurs avait choisi de voter par anticipation (par la poste ou dans des bureaux de vote dédiés) – ce qui constitue un record.
Legault bien placé
La Coalition Avenir Québec (CAQ), parti nationaliste hétéroclite de droite, emmenée par le Premier ministre actuel François Legault, était créditée de près de 38% d'intention de vote dans les derniers sondages.
Derrière, le Parti libéral du Québec (PLQ) plafonnerait autour de 17%, ce qui constitueraient les pires résultats pour la formation qui a dirigé le Québec près de 15 années avant 2018.
Les autres partis d'opposition ont fait du surplace à l'exception du Parti québécois (PQ), souverainiste, qui a grappillé quelques points dans les sondages.
Il y a quatre ans, l'ex-homme d'affaires multimillionnaire François Legault avait réussi son pari d'imposer une «troisième voie». Ni indépendantiste, ni fédéraliste, le fondateur de la compagnie aérienne Air Transat revendique une approche «business» de la politique et des valeurs nationalistes.
«Déclin du français»
La question de l'identité québécoise a de nouveau agité la campagne avec un parti au pouvoir qui a multiplié les déclarations fracassantes.
Il serait «un peu suicidaire» d'accepter davantage de nouveaux arrivants compte tenu du déclin du français, a notamment déclaré François Legault qui avait auparavant associé violence et immigration.
Dans la province qui souffre d'une grave pénurie de main-d'oeuvre, pour la première fois des jeunes, parfois âgés de 16 ans, sont présents dans les bureaux de vote pour assurer le rôle de scrutateurs, même s'ils n'ont pas le droit de vote.