Les délégués de 195 pays ont approuvé vendredi les nouvelles prévisions des experts climat de l'ONU (Giec), a annoncé le Giec sur Twitter. Le rapport ne sera pas dévoilé avant lundi.
Le rapport «a été approuvé et accepté lors d'une première session virtuelle d'approbation historique», a écrit le Giec. Les membres du Giec étaient réunis depuis le 26 juillet à huis clos et en virtuel pour négocier ligne par ligne, mot par mot, le «résumé pour les décideurs» de cette évaluation, sept ans après la dernière.
Au milieu d'une avalanche de catastrophes à travers le monde, des inondations en Allemagne et en Chine aux incendies monstres en Europe et en Amérique du Nord, les scientifiques ne dévoileront que lundi leurs nouvelles évaluations et prévisions climatiques: hausse de la température mondiale, augmentation du niveau des océans, intensification des événements extrêmes.
«C'est approuvé!!», s'est réjouie sur Twitter la climatologue allemande Friederike Otto. «Il est temps de prendre ton envol, petit oiseau! Il est temps... Tu es fort et inspirant, tu as un message! Parcours le monde entier! Vas-y», a écrit son collègue français Christophe Cassou, un autre des auteurs.
«Chapeau bas»
«Je peux témoigner que les auteurs du rapport climat ont eu le dernier mot sur chaque phrase du résumé pour les décideurs», a assuré de son côté le Belge Jean-Pascal Ypersele. Le caractère intergouvernemental du Giec laisse parfois la place aux accusations d'interférences des gouvernements dans le travail des scientifiques.
«Chapeau bas», a également commenté sur Twitter la climatologue Corinne Le Quéré, qui ne fait pas partie des auteurs. Ce texte «sera je pense l'un des rapports scientifiques les plus importants jamais publiés», a-t-elle ajouté.
Ce rapport arrive à trois mois de la conférence climat de l'ONU COP26 à Glasgow (Ecosse), cruciale pour l'avenir de l'Humanité alors que seulement la moitié des signataires de l'Accord de Paris ont révisé leurs engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
Une des questions centrales est la capacité du monde à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif idéal de l'Accord de Paris qui veut limiter la hausse des températures «bien en-deçà» des 2°C.