Ukraine Le rythme d'arrivée des réfugiés ralentit nettement

ATS

26.3.2022 - 12:36

Près de 3,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion de l'armée russe le 24 février, selon le décompte de l'ONU publié samedi, mais le nombre d'arrivées s'est très nettement ralenti depuis le début de la semaine. En Suisse, ils sont plus de 15'000, le SEM ayant enregistré 882 personnes de plus en 24 heures.

Plus de 2,5 millions de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger, majoritairement en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées par les combats en Ukraine même depuis le début de l'invasion le 24 février,
Plus de 2,5 millions de personnes se sont déjà réfugiées à l'étranger, majoritairement en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées par les combats en Ukraine même depuis le début de l'invasion le 24 février,
KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY

26.3.2022 - 12:36

Le nombre de réfugiés fuyant la guerre en Ukraine et enregistrés en Suisse par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) atteignait 15'388 samedi. Parmi eux, 9635 personnes ont déjà obtenu le statut de protection S, soit 744 de plus que la veille, précise le SEM dans un Tweet.

Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer. L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur de l'Ukraine. L'Europe n'a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

3'772'599 réfugiés

Samedi vers midi, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 3'772'599 réfugiés ukrainiens sur son site internet dédié. Ce sont 46'793 de plus que lors du précédent pointage vendredi.

Depuis le 22 mars, le nombre de personnes cherchant ainsi à fuir les combats et les conditions de vie de plus en plus difficiles en Ukraine est passé nettement en dessous de 100'000 personnes par jour. Quelque 90% d'entre eux sont des femmes et des enfants. Selon l'Unicef, plus de 1,5 million d'enfants se trouvent parmi les personnes ayant fui.

Avant ce conflit, l'Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev. Ceux-ci n'incluent donc pas la Crimée (sud) annexée en 2014 par la Russie, ni les zones de l'Est sous contrôle des séparatistes prorusses depuis la même année.

Pologne

La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié de tous les réfugiés qui ont fui depuis le début de l'invasion russe, environ six réfugiés sur dix. Les garde-frontières polonais comptaient 2'268'000 personnes samedi matin. Avant cette crise, la Pologne abritait déjà environ 1,5 million d'Ukrainiens venus, pour la plupart, travailler dans ce pays membre de l'Union européenne.

Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés, 579'800 personnes se sont rendues en Roumanie au 25 mars. De nombreux réfugiés décident de poursuivre leur route une fois en sécurité.

Moldavie

Après leur arrivée en Moldavie, petit pays de 2,6 millions d'habitants et l'un des plus pauvres d'Europe, une partie des réfugiés poursuivent leur route jusqu'en Roumanie ou en Hongrie, souvent pour retrouver de la famille. Selon le HCR, 379'204 personnes sont entrées en Moldavie au 25 mars.

La Hongrie a quant à elle accueilli au 25 mars 342'738 Ukrainiens, selon des chiffres du HCR. Le pays compte cinq postes-frontières avec l'Ukraine. Et selon le point actualisé au 25 mars du HCR, 267.702 Ukrainiens sont arrivés en Slovaquie.

Russie

Le nombre de personnes ayant trouvé refuge en Russie s'élève à près de 271'254 à la date du 22 mars, dernier chiffre disponible. Le HCR note aussi que, entre le 21 et le 23 février, 113'000 personnes sont passées des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk en Russie. A la date du 24 mars, le Bélarus avait accueilli 6341 personnes.

Le HCR a supprimé la rubrique concernant les autres pays européens et précise que pour les pays frontaliers de l'Ukraine qui font partie de l'espace Schengen (Hongrie, Pologne, Slovaquie), les chiffres présentés par le Haut Commissariat sont ceux qui ont traversé la frontière et sont entrés dans le pays. Le HCR estime «qu'un grand nombre de personnes ont poursuivi leur chemin vers d'autres pays».

De plus, l'organisation indique ne pas compter les gens originaires de pays limitrophes qui quittent l'Ukraine pour rentrer chez eux.

ATS