Allemagne Le SPD approuve la coalition avec les Verts et les libéraux 

bu, ats

4.12.2021 - 22:37

Les militants du parti social-démocrate (SPD) ont approuvé à 98,8% samedi le contrat de coalition conclu pour gouverner l'Allemagne avec les écologistes (Alliance 90/Les Verts) et les libéraux (FDP). Les militants de ces formations doivent encore donner leur feu vert.

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Olaf Scholz (M), chancelier désigné du SPD et ministre fédéral des Finances par intérim, applaudit avec Manuela Schwesig (gd), Premier Ministre de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Lars Klingbeil, Secrétaire général, Rolf Mützenich, Président de le groupe parlementaire SPD, Norbert Walter-Borjans, président fédéral du parti, et Saskia Esken, présidente fédérale du SPD, après avoir approuvé le projet d'accord de coalition lors de la conférence du parti SPD dans la maison Willy Brandt.
Olaf Scholz (M), chancelier désigné du SPD et ministre fédéral des Finances par intérim, applaudit avec Manuela Schwesig (gd), Premier Ministre de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Lars Klingbeil, Secrétaire général, Rolf Mützenich, Président de le groupe parlementaire SPD, Norbert Walter-Borjans, président fédéral du parti, et Saskia Esken, présidente fédérale du SPD, après avoir approuvé le projet d'accord de coalition lors de la conférence du parti SPD dans la maison Willy Brandt.
KEYSTONE

Ces trois partis ont remporté les élections du 26 septembre et disposent ensemble d'une majorité confortable de plus de 400 sièges sur 735 au Bundestag. Ils sont tombés d'accord sur un «contrat» de coalition faisant la part belle à la protection de l'environnement, avec notamment une sortie du charbon anticipée à 2030, contre 2038 auparavant, et un objectif de 80% d'électricité provenant des énergies renouvelables à cet horizon.

L'Allemagne a un devoir d'exemplarité dans la lutte contre le changement climatique et se doit, en tant que grand pays industriel, de «montrer la voie», a estimé samedi le responsable social-démocrate et futur chancelier Olaf Scholz, lors du congrès SPD à Berlin.

Si l'Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, n'accélère pas sa transition énergétique, «si nous ne faisons pas cela, personne ne développera les technologies et personne ne montrera aux autres comment faire», a-t-il expliqué.

«Nous le faisons pour nous mais nous le faisons en même temps pour tous les autres, parce que nous sommes ceux qui montrent la voie (...), en tant que l'un des pays industriels les plus prospères du monde, avec les technologies les plus modernes et les meilleurs scientifiques», a ajouté M. Scholz.

Lutte contre le réchauffement

L'accord de coalition entre les trois partis fait la part belle à la lutte contre le changement climatique et prévoit notamment de viser une sortie accélérée du charbon dès 2030 ainsi que d'atteindre 80% d'électricité provenant des énergies renouvelables à cet horizon.

Le co-dirigeant du parti des Verts Robert Habeck va être chargé d'un grand ministère du Climat et de l'Economie dans le nouvel exécutif allemand, et aura la fonction de vice-chancelier.

Le nouveau gouvernement doit entrer en fonction mercredi prochain, dans la foulée de l'élection d'Olaf Scholz au poste de chancelier par les députés du Bundestag.

Pas suffisant

Samedi, des défenseurs de l'environnement ont manifesté devant le siège du SPD où se tenait le congrès, partiellement en ligne, estimant que le programme de la future coalition ne faisait pas de propositions suffisantes en matière de transports et de réduction du trafic aérien.

Les organisations environnementales ont critiqué à plusieurs reprises le fait que le contenu de l'accord ne suffirait pas à mettre l'Allemagne sur la voie des 1,5°C inscrits dans l'accord de Paris sur la protection du climat.