Allemagne Le SPD vote pour ses nouveaux dirigeants

ATS

26.10.2019 - 19:49

Environ 53,3% des quelque 425'000 membres du parti social démocrate allemand (SPD) ont pris part au vote débuté mi-octobre pour choisir de nouveaux dirigeants.
Environ 53,3% des quelque 425'000 membres du parti social démocrate allemand (SPD) ont pris part au vote débuté mi-octobre pour choisir de nouveaux dirigeants.
Source: KEYSTONE/EPA GETTY IMAGES EUROPE POOL/CARSTEN KOALL / POOL

En plein déclin, le parti social démocrate allemand (SPD) va devoir choisir d'ici décembre ses nouveaux dirigeants. Il a officialisé samedi un vote interne de ses militants, partagés entre rester ou non au gouvernement.

Parmi les six listes en lice, c'est celle plus centriste menée par l'actuel ministre des Finances Olaf Scholz qui est arrivée avec une courte avance en tête (22,68%), devant celle d'un duo, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, tenant d'une ligne plus contestataire (21,04%).

Ces deux listes devront s'affronter lors d'un second tour, à l'issue incertaine, fin novembre. Le résultat sera ensuite officialisé par les représentants du parti qui se réuniront en congrès du 6 au 8 décembre à Berlin.

Congrès décisif

Environ 53,3% des quelque 425'000 membres du plus vieux parti allemand ont pris part au vote débuté mi-octobre. Mais au vu des résultats de ce premier tour, difficile de savoir quelle ligne politique sera favorisée, dont dépendra l'avenir de la «grande coalition» (GroKo) que forment les sociaux-démocrates au niveau national avec les conservateurs d'Angela Merkel.

Le congrès du parti en décembre s'annonce d'ores et déjà décisif car en plus du choix définitif pour savoir qui prendra la tête du parti, les délégués doivent également décider de faire un bilan de mi-mandat de la coalition avec les conservateurs. Longtemps indécis, M. Scholz, seul poids lourd parmi les candidats, s'est finalement lancé début septembre dans la course avec sa colistière Klara Geywitz.

Il sera opposé lors du second tour au duo formé par Norbert Walter-Borjans, ex-ministre des Finances et favorable à une politique d'investissements publics, et Saskia Esken, députée du Bade-Wurtemberg. Tous deux sont partisans d'une sortie du gouvernement et d'un virage à gauche de leur parti qui, depuis les élections législatives de 2017, subit des revers électoraux les uns après les autres.

Reculs dans les urnes

Début septembre, le SPD avait notamment été confronté à de nouveaux reculs dans les urnes lors d'élections régionales dans le Brandeburg et en Saxe. Et dimanche, lors d'une élection régionale en Thuringe, il risque de tomber sous la barre des 10%.

Au niveau national, le parti n'est plus crédité que de 14%, selon les derniers sondages. Il est loin derrière les conservateurs de la CDU et au coude à coude avec les écologistes et l'extrême droite AfD. La recherche d'une nouvelle présidence du SPD était devenue nécessaire après la démission, suite au mauvais score enregistré par son parti lors des européennes, de sa cheffe Andrea Nahles.

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