Bande de Gaza Le système de santé à un «point de non-retour», alerte le CICR

ATS

10.11.2023 - 17:49

La destruction des hôpitaux à Gaza doit cesser, a demandé le CICR vendredi, soulignant que le système de santé avait désormais atteint un «point de non-retour» mettant en danger la vie de milliers de personnes.

Depuis le début de la guerre, l'ONU et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénoncent les frappes de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances.
Depuis le début de la guerre, l'ONU et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénoncent les frappes de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances.
ATS

Keystone-SDA

«La destruction des hôpitaux à Gaza devient insupportable et doit cesser. La vie de milliers de civils, de patients et de membres du personnel médical est en danger», a déclaré dans un communiqué William Schomburg, chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza.

Le CICR lance un appel urgent au respect et à la protection des installations médicales, des patients et du personnel soignant à Gaza. «Débordé, à court de fournitures et de plus en plus dangereux, le système de santé à Gaza a atteint un point de non-retour, mettant en danger la vie de milliers de blessés, de malades et de personnes déplacées», indique l'organisation, soulignant que les hôpitaux et les ambulances sont gravement touchés.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée après l'attaque d'une violence sans précédent, le 7 octobre, du Hamas en Israël, qui a fait plus de 1400 morts, majoritairement des civils. En outre, environ 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre et sont retenues à Gaza. Les frappes d'Israël ont fait plus de 11'000 morts, essentiellement des civils, dont de nombreux enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ces derniers jours, affirme le CICR, ses équipes distribuant des fournitures essentielles aux structures médicales de Gaza ont été «témoins d'images horribles qui se sont encore aggravées en raison de l'intensification des hostilités».

Les hôpitaux doivent être protégés

Depuis le début de la guerre, l'ONU et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénoncent les frappes de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances. Israël accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux pour mener des attaques et cacher des tunnels, ce que le mouvement dément.

Le CICR souligne que les hôpitaux pour enfants n'ont pas été épargnés par la violence, notamment l'hôpital Nasser, lourdement endommagé par les hostilités, et l'hôpital Rantisi, qui a dû cesser ses activités.

L'hôpital al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, «déjà submergé de patients, accueille maintenant des milliers de familles déplacées qui ont perdu leur maison au cours du mois dernier en raison du conflit», indique le CICR, qui rappelle que toute opération militaire autour d'un hôpital doit tenir compte de la présence de civils, qui sont protégés par le droit international humanitaire.

«Les règles de la guerre sont claires. Les hôpitaux sont des installations spécialement protégées par le droit international humanitaire», conclut le CICR.