Tension Le ton monte sur les vaccins, 500 millions de doses administrées

ATS

26.3.2021 - 19:10

La tension est encore montée vendredi autour de la vaccination contre le Covid-19, alors que plus de 500 millions de doses ont été administrées dans le monde. Ce chiffre offre un espoir face à la troisième vague épidémique.

Des fioles du vaccin Pfizer-BioNTech et une seringue sont photographiees, lors du dernier jour de vaccination dans les EMS du Canton de Vaud.
Des fioles du vaccin Pfizer-BioNTech et une seringue sont photographiees, lors du dernier jour de vaccination dans les EMS du Canton de Vaud.
KEYSTONE

Pour pallier l'inégalité de l'accès aux vaccins, l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé avoir immédiatement besoin de 10 millions de doses destinées à aider 20 pays qui n'en ont pas, appelant la communauté internationale à offrir ces fioles.

Alors que la vaccination a continué d'accélérer cette semaine dans le monde, 500 millions de doses ont déjà été administrées, dans au moins 164 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP vendredi.

Dans le peloton de tête figurent Israël, le Royaume-Uni et les Emirats arabes unis. A l'autre bout de l'échelle, les débuts sont balbutiants pour de nombreux pays pauvres, qui ont commencé à vacciner grâce au mécanisme Covax, lancé notamment par l'OMS et l'Alliance du vaccin (Gavi).

Tensions entre Bruxelles et Londres

L'Union européenne, elle, reste confrontée à des difficultés d'approvisionnement, et le ton monte entre Bruxelles et Londres. L'UE s'est dite prête jeudi à bloquer les exportations du vaccin d'AstraZeneca.

La Commission européenne a en effet renforcé son mécanisme de contrôle des exportations pour les restreindre drastiquement vers les pays qui en produisent ou dont la population est déjà largement vaccinée.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu: le laboratoire suédo-britannique, qui n'a livré aux Vingt-Sept que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, «devra d'abord rattraper son retard» et honorer son contrat avant de pouvoir exporter hors du continent.

La France a enfoncé le clou vendredi, accusant le Royaume-Uni d'exercer un «chantage» sur les livraisons de vaccin AstraZeneca parce qu'il a un «problème» de stocks pour l'administration de la deuxième dose aux Britanniques déjà vaccinés une fois.

En pleines tensions avec Londres, l'Agence européenne des médicaments a donné vendredi son feu vert à une usine de production du vaccin AstraZeneca aux Pays-Bas.

L'EMA a par ailleurs autorisé vendredi le stockage du vaccin Pfizer/BioNTech à des températures de congélateur, plus élevées que celles jusqu'ici autorisées, ce qui facilitera sa distribution.

France classée à «haut risque» -

La pandémie a fait au moins 2,756 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un comptage de l'AFP vendredi. Les contaminations au coronavirus ont continué d'accélérer cette semaine, même si elles restent beaucoup moins nombreuses qu'en début d'année.

Deuxième pays le plus touché, le Brésil, qui a enregistré le plus grand nombre de nouvelles contaminations cette semaine, a détecté jeudi pour la première fois plus de 100'000 nouveaux cas en 24 heures.

Dans un entretien publié vendredi, l'ex-président brésilien Lula a estimé que l'actuel chef de l'Etat Jair Bolsonaro devrait «s'excuser» s'il «avait un peu de grandeur» pour sa gestion de la pandémie, «le plus gros génocide» de l'histoire du Brésil.

L'Allemagne a classé la France entière, y compris les territoires d'outre-mer, comme zone à «haut risque» d'infection au Covid-19.

Ouverture des écoles en Italie

Ce classement implique notamment des contrôles au moins aléatoires aux frontières, que la plupart des voyageurs en provenance de France observent une période de quarantaine à l'arrivée et disposent d'un test négatif de moins de 48 heures.

En Italie, le premier ministre Mario Draghi a annoncé la réouverture après Pâques des écoles allant de la maternelle à la 6e même dans les régions à haut risque de contagions. Le chef du gouvernement italien a également assuré que son gouvernement envisageait des sanctions contre les membres du personnel sanitaire refusant de se faire vacciner contre le Covid-19 et risquant ainsi d'infecter leurs patients.