MonténégroLégislatives au Monténégro: coude-à-coude
ATS
30.8.2020 - 22:47
Le parti au pouvoir au Monténégro du président Milo Djukanovic était au coude-à-coude avec l'opposition pro-serbe dimanche à l'issue d'élections législatives. C'est ce qu'indiquait en soirée un sondage sortie des urnes.
Son parti pro-occidental du Parti démocratique des socialistes (DPS), qui est au pouvoir depuis près de trois décennies, obtenait 34.7 % des voix devant le parti de l'opposition pro-serbe avec 33.1% des voix, selon ce sondage de la commission CeMI.
Les Monténégrins ont voté massivement pour ce scrutin, mettant à l'épreuve trois décennies de domination de la formation du président pro-occidental Milo Djukanovic. Ce dernier affrontait, dans une ambiance tendue, une opposition soutenue par la puissante Eglise orthodoxe serbe.
Les bureaux de vote ont fermé à 18h00 GMT (20h00 heure suisse). Une heure avant la fin du vote, le taux de participation était proche de 75%, contre 71% lors des précédentes élections, en 2016, selon les données de la commission électorale.
L'économie a beaucoup souffert de la pandémie dans ce pays où le tourisme génère près d'un quart du PIB. Réformiste dynamique pour certains, autocrate corrompu pour d'autres, Milo Djukanovic, 58 ans, dirige le Monténégro quasiment sans discontinuer depuis la fin de l'ère communiste, au début des années 1990.
Majorité très mince
Son Parti démocratique des socialistes (DPS) n'a jamais perdu un scrutin. M. Djukanovic a conduit le pays le moins peuplé des Balkans (620'000 habitants) à l'indépendance de la Serbie en 2006, à l'adhésion à l'Otan en 2017 et aux portes de l'Union européenne (UE).
Mais sa majorité sortante était très mince, et la confrontation avec une opposition de droite pro-serbe, partisane de liens plus étroits avec Belgrade et Moscou, s'annonçait rude.
Le chef de la principale alliance pro-serbe, Zdravko Krivokapic, a lui assuré vouloir adresser «un message de paix», ajoutant qu'un «nouveau jour arrive pour le Monténégro, qui va prendre un autre chemin».
Querelle avec l'Eglise orthodoxe serbe
Alors que Milo Djukanovic fait face depuis longtemps à des accusations de corruption, de mainmise sur l'Etat et de liens avec le crime organisé, la campagne électorale s'est plutôt concentrée sur sa querelle avec l'Eglise orthodoxe serbe (SPC) et sur les débats identitaires.
Cette polémique a éclaté fin 2019 lors de l'adoption d'une loi sur la liberté de religion qui ouvre la voie à une prise de contrôle par l'Etat des centaines d'églises et de monastères gérés par la SPC, dominante au Monténégro, et dont le siège est Belgrade.
Selon le recensement de 2011, près de 30% des habitants du pays se déclarent serbes. L'adoption de la loi a provoqué d'énormes manifestations sous forme de processions, menées par des dignitaires religieux et soutenues par l'opposition.
Ces derniers jours, les manifestants ont organisé aussi des processions avec des voitures à travers le pays, en agitant les drapeaux serbes. Milo Djukanovic y voit une «menace à la souveraineté» du pays et qualifie l'opposition d'«infanterie politique du nationalisme grand serbe».
Emigration massive
Le score s'annonçait serré entre les deux blocs. Plusieurs petits partis, focalisés sur une économie mise à mal par l'épidémie et sur les défaillances de l'Etat de droit, pourraient jouer un rôle décisif dans la formation du nouveau gouvernement, estime l'analyste Milos Besic.
Le Monténégro est le pays des Balkans le plus avancé dans les négociations d'adhésion à l'UE, mais la corruption, la question de la liberté de la presse et le crime organisé restent des préoccupations pour Bruxelles.
La lassitude d'un pouvoir inchangé depuis presque trois décennies se fait aussi ressentir. Nikola Jovanovic, homme d'affaires de 23 ans, estime que l'émigration massive de la jeunesse du pays – où le taux de chômage s'élève à 18% – en est la conséquence.
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