La France sous pression Les alertes à la bombe se multiplient : 8 aéroports évacués

AFP

19.10.2023

Quatorze aéroports français ont reçu jeudi matin de nouvelles menaces d'attentat et au moins neuf ont procédé à des évacuations après ces alertes à la bombe. La France fait face à une deuxième journée consécutive de fortes perturbations dans les opérations aériennes.

Une source policière a indiqué à l'AFP que les aéroports de Nantes, Bordeaux, Lille, mais aussi Nice ont reçu des menaces d'attentat par mail. (image d'illustration)
Une source policière a indiqué à l'AFP que les aéroports de Nantes, Bordeaux, Lille, mais aussi Nice ont reçu des menaces d'attentat par mail. (image d'illustration)
imago/ZUMA Press

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Mercredi déjà, la plupart des grands aéroports français, à l'exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués après des menaces, conduisant à l'annulation de 130 vols et à d'innombrables retards.

Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l'attaque djihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais), touchant également des sites touristiques emblématiques comme le château de Versailles. En début d'après-midi, le site a annoncé son évacuation sur X (ex-Twitter), et a pu rouvrir vers 16h00. L'établissement public a donc été évacué quatre fois depuis samedi.

Côté aéroports, les évacuations ont concerné jeudi, selon une source proche du dossier, ceux de Carcassonne, Bordeaux-Mérignac, Béziers (Hérault), Montpellier, Nantes et Tarbes-Lourdes (Hautes-Pyrénées). Contactée par l'AFP, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a confirmé que «plusieurs aéroports nationaux ont reçu ce matin des menaces d'attentat», sans plus de détails face à une situation fluctuante.

Les retards moyens au départ ou à l'arrivée étaient toutefois bien moindres que la veille, quand ils avaient atteint jusqu'à trois heures sur certaines plateformes, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC.

Aéroport de Bâle-Mulhouse évacué

Certains aéroports ont eux-mêmes communiqué. Ainsi, le terminal de l'Euroairport de Bâle-Mulhouse a été évacué à la mi-journée, selon une porte-parole. C'est le 3e aéroport de Suisse, derrière Zurich et Genève et un des plus gros aéroports de province en France.

L'aéroport de Lille a annoncé en fin de matinée une «évacuation» puis signalé une demi-heure plus tard la «fin de l'alerte», signant «la réouverture progressive de l'aéroport».

Spécialisé dans les vols low-cost, l'aéroport de Beauvais, déjà évacué mercredi, l'a de nouveau été jeudi après «une menace anonyme reçue par plusieurs aéroports», selon son gestionnaire.

«L'aéroport de Nantes a de nouveau fait l'objet d'une menace d'alerte à la bombe jeudi matin», a indiqué l'aéroport à l'AFP. L'aérogare est évacuée le temps des contrôles nécessaires.

Les aéroports de Tarbes-Lourdes et de Carcassonne ont confirmé à l'AFP avoir aussi été évacués. Les aéroports de Béziers-Cap d'Agde, de Montpellier et de Bordeaux-Mérignac ont également été touchés.

Plainte systématique

Une source policière a indiqué à l'AFP que les aéroports de Nantes, Bordeaux, Lille, mais aussi Nice avaient reçu des menaces d'attentat par mail. Contacté par l'AFP, ce dernier aéroport a indiqué qu'aucune évacuation n'était en cours, contrairement à ce qui avait été indiqué par certains médias.

«Les fausses alertes organisées sont dangereuses et inacceptables. Elles sont lourdement sanctionnées: jusqu'à deux ans de prison et 30'000 euros d'amende», avait rappelé mercredi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune. «Chaque cas fait l'objet d'un dépôt de plainte par l'aéroport (...)».