Montréal
Le trafic maritime et la pêche sont les causes principales d'une vague "sans précédent" de décès au Canada cet été de baleines noires, conclut un rapport officiel publié jeudi. Cette espèce en voie de disparition également appelée baleine franche.
Depuis juin, douze baleines noires sont mortes dans le golfe du Saint-Laurent, qui abrite près du quart des 458 derniers représentants de ce cétacé, parmi "les plus menacés au monde", selon le rapport du Réseau canadien pour la santé de la faune. Trois autres baleines noires ont été retrouvées mortes le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des Etats-Unis.
Des autopsies pratiquées sur six carcasses de baleines récupérées le long des côtes canadiennes montrent que quatre sont mortes d'hémorragies causées par de probables collisions avec des navires et une cinquième prise au piège dans des équipements de pêche. Les causes de la mort de la sixième baleine n'ont pu être établies avec précision.
Cette mortalité élevée coïncide avec la circulation accrue de chalutiers dans le Saint-Laurent pour la haute saison de la pêche, dont dépendent de nombreuses zones côtières des provinces atlantiques.
Mesures poursuivies
En réponse au rapport, les ministres canadiens de la Pêche et des Transports se sont dits "profondément préoccupés par l'avenir de ces mammifères marins" et ont assuré vouloir "poursuivre les mesures" pour leur assurer "une protection pour les générations à venir".
A la suite des décès constatés cet été, le gouvernement avait notamment fermé certaines zones de pêche au crabe pour éviter que les baleines ne s'y retrouvent piégées, et imposé une limite de vitesse aux navires les plus imposants, pour protéger les cétacés.
La baleine noire est une espèce migratoire qui se déplace le long de la côte Atlantique de l'Amérique du Nord.
Retour à la page d'accueil