Allemagne Les conservateurs UE contre l'extrême droite

ATS

22.3.2019 - 11:36

«Ma majorité de demain est au centre», a clamé le Bavarois Manfred Weber, candidat à la succession du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Il veut claquer la porter aux partis d'extrême-droite.
«Ma majorité de demain est au centre», a clamé le Bavarois Manfred Weber, candidat à la succession du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Il veut claquer la porter aux partis d'extrême-droite.
Source: KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO

Le chef de file des conservateurs européens Manfred Weber a déclaré oeuvrer afin de priver les «crétins» des partis d'extrême droite de toute responsabilité politique. Il a cité plusieurs leaders de cette mouvance dans un entretien publié vendredi.

«Ma majorité de demain est au centre», a clamé le Bavarois, candidat à la succession du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dans un entretien au quotidien Süddeutsche Zeitung. «Je me bats justement pour cela, pour faire en sorte que des crétins de droite comme ceux de l'AfD», parti d'extrême droite allemand, «ou comme ceux du parti de (Marine) Le Pen ne reçoivent aucune responsabilités politique», a-t-il poursuivi.

A cet égard, il a aussi exclu toute collaboration avec le PIS polonais. Idem avec le parti d'extrême droite italien de Matteo Salvini, membre d'une coalition populiste au pouvoir en Italie, après les élections européennes de la fin mai.

Suspension d'Orban

Après moult tergiversations, le parti populaire européen (PPE) a fini par suspendre provisoirement, sans l'exclure, le parti Fisdesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Ses dérapages et ses attaques contre l'Etat de droit ont dépassé les bornes.

Manfred Weber a par ailleurs invité les sociaux-démocrates au Parlement européen et leur candidat Frans Timmermans à faire aussi le ménage dans leurs rangs en sanctionnant leurs partis à problème. «Je vois qu'il (Timmermans) ne lève pas le petit doigt à l'encontre des sociaux-démocrates en Roumanie, qui sont en voie de légaliser en partie la corruption», a-t-il critiqué.

M. Weber juge aussi le parti social-démocrate maltais problématique. L'enquête piétine pour élucider le meurtre de la journaliste spécialisée dans les affaires de corruption Daphne Caruana Galizia piétine. La mafia pourrait être impliquée dans cette affaire.

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