Birmanie Les enquêteurs onusiens ont identifié les responsables de crimes

sn, ats

1.2.2023 - 01:01

Les enquêteurs onusiens ont identifié les responsables de crimes internationaux en Birmanie depuis le coup d'Etat il y a deux ans. Ceux-ci «devraient savoir» que les poursuites pour ces atrocités ne sont jamais prescrites, dit le chef du mécanisme, Nicholas Koumjian.

L'armée birmane au pouvoir a réprimé violemment les manifestations depuis deux ans après le coup d'Etat dans ce pays (archives).
L'armée birmane au pouvoir a réprimé violemment les manifestations depuis deux ans après le coup d'Etat dans ce pays (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«Nous avons une augmentation considérable du nombre de crimes internationaux graves systématiquement perpétrés dans le pays», affirme mercredi l'Américain dans une déclaration publiée à Genève. Il répète que «des preuves crédibles» de crimes contre l'humanité et crimes de guerre ont été recueillies.

Parmi ceux-ci figurent des viols, de la torture sur des milliers de personnes, des emprisonnements illégaux ou encore des évacuations forcées. Le Mécanisme international indépendant d'investigation (MIII) sur la Birmanie continue à préparer des dossiers pour de futures poursuites. La répression des manifestations a fait près de 2900 victimes civiles en deux ans, selon l'ONU.

Des crimes répandus accompagnent également les conflits en cours dans le pays. Des attaques indiscriminées ont régulièrement ciblé des civils ou des infrastructures civiles. Elles constituent des crimes de guerre. Selon l'ONU, des dizaines de milliers d'infrastructures ou de maisons ont été brûlées.

Le MIII se penche sur les atrocités perpétrées par les forces de sécurité et les groupes armés. Grâce aux entretiens, documents, vidéos, photos ou images satellitaires, «nous trouvons des preuves qui montrent qui est responsable», affirme M. Koumjian.

Malgré le manque de collaboration des militaires, les indications sont «considérables, crédibles et directes», dit-il. Aussi bien des rescapés que des témoins et personnes qui ont fait défection ont parlé. Ce matériel est partagé avec la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ), mais d'autres juridictions pourraient suivre, dit le chef du MIII. Ceux qui sont responsables seront poursuivis, selon lui.