Birmanie - Bangladesh Les Etats répondent à Genève à la crise des réfugiés rohingyas

ATS

2.11.2017 - 12:18

Genève

La solution à la crise des centaines de milliers de Rohingyas musulmans au Bangladesh "se trouve en Birmanie". Tout en dotant l'aide aux réfugiés de 345 millions de dollars, Etats et organisations ont appelé à Genève les autorités birmanes à oeuvrer pour leur retour.

Plus de 900'000 Rohingyas se trouvent désormais à Cox's Bazar, dont quelque 600'000 sont arrivés en moins deux mois. Ciblée par des meurtres, de la torture ou encore des violences sexuelles, cette minorité a été victime d'un "modèle de nettoyage ethnique", selon l'ONU.

Au terme de la réunion de lundi, organisée par l'UE et le Koweït, l'ONU mais aussi le Croissant-Rouge local et les autres acteurs disposeront d'environ 345 millions de dollars. "Nous devons être prêts" pour des efforts humanitaires sur une longue période, au-delà de l'appel de 434 millions de dollars (environ 427 millions de francs) lancé jusqu'en février prochain, a dit devant la presse le chef des affaires humanitaires de l'ONU Mark Lowcock.

Il n'exclut pas une nouvelle conférence de donateurs début 2018. Les camps de Cox's Bazar sont "une bombe à retardement", selon la présidente de Médecins Sans Frontières (MSF) Joanne Liu.

Deux millions de la Chaîne du Bonheur

La Suisse a elle décidé de doubler son aide pour les réfugiés rohingyas au Bangladesh à huit millions de francs. Son soutien se décline en une contribution financière, en matériel et en expertise, a dit le délégué du Conseil fédéral à l'aide humanitaire Manuel Bessler.

Un quatrième membre du Corps suisse d'aide humanitaire doit arriver dans les prochains jours et sera chargé de piloter la rénovation de deux bâtiments de l'hôpital. Ce site où sont soignés aussi bien les Rohingyas que les communautés locales passera de 100 à 300 lits, alors que 600 patients s'y trouvent.

Lundi, la Chaîne du Bonheur a elle indiqué avoir récolté pour le moment 2,3 millions de francs. De retour du Bangladesh il y a quelques semaines, M. Bessler souligne "la dimension et la rapidité" de cette crise de réfugiés.

"C'est comme si la population de la ville de Zurich se déplaçait en quelques semaines". Or, les zones prévues par le Bangladesh ne devraient accueillir que 150'000 à 200'000 personnes là où elles sont déjà près d'un million.

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