Les Français votent dimanche pour élire leur prochain président et choisir, comme en 2017, entre deux France et deux visions du monde. D'un côté Emmanuel Macron, président sortant donné favori, et de l'autre Marine Le Pen, qui n'a jamais paru si proche du pouvoir.
Les bureaux de vote – 48,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes – doivent fermer à 19h00 et à 20h00 dans les grandes villes.
Marine Le Pen a glissé son bulletin vers 11h00 dans son fief de Hénin-Beaumont (nord).
Les derniers sondages publiés vendredi soir, avant l'entrée en vigueur de la période de réserve électorale, donnent Emmanuel Macron favori, au-delà de la marge d'erreur.
Les Français face à un choix historique et deux visions du monde - Gallery
Les bureaux de vote – 48,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes – doivent fermer à 19h00 et à 20h00 dans les grandes villes.
Marine Le Pen a glissé son bulletin vers 11h00 dans son fief de Hénin-Beaumont (nord).
Les derniers sondages publiés vendredi soir, avant l'entrée en vigueur de la période de réserve électorale, donnent Emmanuel Macron favori, au-delà de la marge d'erreur.
Le taux de participation à 17h00 était de 63,23%, en baisse de plus de deux points par rapport à 2017 (65,30%), à l'occasion du même duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur. Ce chiffre marque également un recul de près de deux points par rapport au premier tour (65,00%) le 10 avril.
Les bureaux de vote – 48,7 millions d'électeurs sont appelés aux urnes – doivent fermer à 19h00 et à 20h00 dans les grandes villes.
Choix historique
Les Français sont devant un choix historique: reconduire le président sortant ou élire une femme, ce qui serait une première, et propulserait dans le même temps l'extrême droite à la tête du pays. Cette option constituerait une déflagration qui résonnerait bien au-delà des frontières du pays, comparable au Brexit britannique et à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis en 2016.
Une réélection de M. Macron, 44 ans, représenterait la continuité, même si le président candidat a promis de se renouveler en profondeur, affirmant vouloir placer l'écologie au coeur de son deuxième – et dernier – mandat.
Il serait alors le premier président français à être réélu pour un second mandat en 20 ans, depuis Jacques Chirac en 2002.
Un président clivant
Ses positions clivantes sur certains sujets, ses sorties maladroites voire méprisantes et son exercice vertical du pouvoir ont heurté une partie des Français, qui l'ont jugé trop déconnecté de leurs réalités quotidiennes et de leurs fins de mois difficiles.
Il s'est vu très tôt qualifié de «président des riches», notamment après deux décisions de son début de mandat que la gauche n'a jamais acceptées: suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) et baisse des aides au logement.
Les violences ayant émaillé les manifestations du mouvement social des «Gilets jaunes» (dont des manifestants éborgnés après des tirs des forces de l'ordre) et le traitement jugé «dégradant» par plusieurs ONG internationales et nationales des migrants (afghans, syriens, soudanais...) sur le sol français notamment à Calais (nord) lui ont définitivement aliéné une partie de la gauche, dont il est pourtant issu.
Une image adoucie
Mme Le Pen, 53 ans, a quant à elle lissé et adouci son discours, banalisé son image, jusqu'à récuser le qualificatif d'extrême droite. Elle récolte les fruits d'une longue stratégie de «dédiabolisation», même si sur le fond, particulièrement sur l'immigration, son programme n'a pas changé.
L'arrivée de Mme Le Pen aux commandes d'une puissance nucléaire, dotée d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et force motrice de l'Union européenne, serait un séisme, d'autant qu'il s'inscrirait dans le contexte lourd d'une guerre aux portes de l'Europe.
M. Macron a voté à la mi-journée en compagnie de son épouse au Touquet (nord) où le couple possède une résidence secondaire. De son côté, Marine Le Pen a glissé son bulletin vers 11h00 dans son fief de Hénin-Beaumont (nord).
Les derniers sondages publiés vendredi soir, avant l'entrée en vigueur de la période de réserve électorale, donnent M. Macron favori, au-delà de la marge d'erreur. Mais très loin de son score de 2017 où il avait battu sa rivale par 66,1% des voix contre 33,9%, pour devenir, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République, instaurée en 1958.
Deux France
Les programmes des deux candidats sont à l'opposé et proposent une vision radicalement différente sur l'Europe, l'économie, le pouvoir d'achat, les relations avec la Russie, les retraites, l'immigration, l'environnement...
Après un quinquennat émaillé de crises, des «Gilets jaunes» au Covid, ce sont deux France qui se font face.
Pour contrer son adversaire, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d'avance, a réactivé le «front républicain» pour faire barrage à l'extrême droite. La candidate du Rassemblement national, pour sa troisième tentative, a misé sur un autre front, le «Tout sauf Macron».
Dans l'entre-deux tours, les deux candidats ont courtisé l'électorat du dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour le 10 avril avec près de 22% des voix.
Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner.