Brésil Les homicides ont baissé au Brésil en 2018

ATS

11.9.2019 - 02:41

L'an passé, le Brésil a enregistré une baisse du nombre d'homicides. Ceux-ci se sont tout de même élevés à plus de 57'000 (archives).
L'an passé, le Brésil a enregistré une baisse du nombre d'homicides. Ceux-ci se sont tout de même élevés à plus de 57'000 (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/MARCELO SAYAO

Plus de 57'000 homicides ont été recensés au Brésil en 2018, soit 10,4% de moins que l'année précédente. Le nombre de personnes tuées par la police a en revanche augmenté de près de 20%, selon un rapport publié mardi.

Le rapport de l'ONG de référence Forum de Sécurité publique pointe également du doigt une hausse des féminicides (+4%) et des meurtres de membres de la communauté LGBT (+10,1%), sous le gouvernement de centre droit de Michel Temer.

«Nous vivons un moment dans lequel le discours de haine contre les minorités a des effets concrets (sur le nombre d'homicides)«, explique à l'AFP Daniel Cerqueira, un des auteurs du rapport, dans une référence voilée à l'arrivée au pouvoir en janvier du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Avec un total passant de 64'021 en 2017 – un record imputable aux guerres entre factions de narcotrafiquants – à 57'341 l'année suivante, le taux d'homicide est passé de 30,8 pour 100'000 à 27,5 pour 100'000, le plus bas depuis 2011. Mais il demeure largement supérieur au seuil de violence endémique défini par l'ONU (10 pour 100'000).

180 viols par jour

Au total, 6220 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre en 2018 (+19,6%). Parmi elles, 77,9% étaient des jeunes de 15 à 29 ans et 75,4% étaient des Noirs, dans un pays qui compte 54% d'afrodescendants.

L'an dernier, 343 policiers ont été tués au Brésil, une baisse de 8% par rapport à 2017.

Le rapport a également recensé 66'041 viols l'année dernière, soit environ 180 par jour, une augmentation de 4,1% sur un an.

Daniel Cerqueira craint par ailleurs que les nombres d'homicides ne reparte à la hausse, en raison de la politique sécuritaire de M. Bolsonaro. Selon lui, le gouvernement en place depuis janvier encourage «la libéralisation du port d'armes et la brutalité des opérations policières».

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