Mort d'Elizabeth II D'Obama à Poutine, le monde unanime dans ses hommages

dv

8.9.2022 - 21:03

Le monde s'est associé au deuil des Britanniques après la mort jeudi d'Elizabeth II, «une reine de coeur» dont «la dignité» et «le sens du devoir inaltérable» ont suscité une pluie d'hommages unanimes.

«Pendant de nombreuses décennies, Elizabeth II jouissait à juste titre de l'amour et du respect de ses sujets, ainsi que d'une autorité sur la scène mondiale», a commenté le président russe Vladimir Poutine.
«Pendant de nombreuses décennies, Elizabeth II jouissait à juste titre de l'amour et du respect de ses sujets, ainsi que d'une autorité sur la scène mondiale», a commenté le président russe Vladimir Poutine.
KEYSTONE

Keystone-SDA, dv

Adressant «leurs pensées» à la famille royale et à son peuple, chefs d'Etat ou de gouvernement se sont dits personnellement affectés par le décès de la souveraine qui, en 70 ans de règne, a rencontré quasiment tous les grands responsables de la planète.

Minute de silence à l'ONU, tour Eiffel privée de ses lumières, drapeaux en berne sur la Maison Blanche mais aussi dans le sultanat d'Oman, jours de deuil au Brésil, en Jordanie ou à Cuba... les marques de respect se sont multipliées aux quatre coins du globe.

«Grâce», «dignité», «sens du devoir»

Joe Biden a salué «une femme d'Etat d'une dignité et d'une constance incomparables». Elizabeth II était «plus qu'une monarque. Elle incarnait une époque», a ajouté le président américain, qui a signé en personne le registre de condoléances ouvert en son honneur par l'ambassade du Royaume-Uni à Washington.

Son règne est défini par la «grâce, l'élégance et un sens du devoir inaltérable», a renchéri l'ex-locataire de la Maison Blanche Barack Obama.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lui aussi noté «la grâce, la dignité et le dévouement» d'Elizabeth II.

«Il n'y a pas de mots pour rendre hommage, même partiellement, à l'importance primordiale de cette reine, à son sens du devoir, à son intégrité morale, à son dévouement et à sa dignité», selon l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

Poutine, Zelensky et Trump

Fait rare, la mort d'Elizabeth II a mis d'accord même les pires ennemis.

«Pendant de nombreuses décennies, Elizabeth II jouissait à juste titre de l'amour et du respect de ses sujets, ainsi que d'une autorité sur la scène mondiale», a commenté le président russe Vladimir Poutine.

Faisant part de «sa profonde tristesse», le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déploré «une perte irréparable».

Aux Etats-Unis, l'ancien président républicain Donald Trump a abondé dans le sens des démocrates Joe Biden et Barack Obama, louant une souveraine qui laisse selon lui «un extraordinaire héritage de paix et de prospérité».

La reine Elizabeth II : une vie en images

La reine Elizabeth II : une vie en images

La reine Elizabeth II est morte à l'âge de 96 ans. Voici des photos qui retracent une vie incroyable et un règne de 70 ans.

08.09.2022

Emmanuel Macron

«Je garde le souvenir d'une amie de la France, une reine de coeur qui a marqué à jamais son pays et son siècle», a réagi le président français Emmanuel Macron.

Elle était aussi «une amie remarquable de l'Irlande», selon son président Michael D. Higgins, mais aussi «une présence constante» dans la vie des Canadiens qui la «chériront toujours», d'après le Premier ministre Justin Trudeau.

Le pape François

«Profondément attristé», le pape François a fait savoir qu'il priait pour Elizabeth II et Charles III.

En Inde, le Premier ministre Narendra Modi s'est également dit «peiné par sa disparition». Le gouvernement argentin a exprimé son «chagrin», les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et cubain Miguel Diaz-Canel leur «tristesse».

«Elle nous manquera terriblement», a prédit la reine du Danemark Margrethe II.

«Son décès est une immense perte pour le peuple britannique», a estimé le président chinois Xi Jinping.

Philippe et Felipe VI

Le roi des Belges Philippe et son épouse ont rendu hommage jeudi à «une monarque d'exception qui a profondément marqué l'Histoire».

Le roi d'Espagne Felipe VI a même jugé qu'elle avait «écrit les chapitres les plus pertinents de l'Histoire» ces sept dernières décennies.

La reine Elizabeth II a symbolisé «la réconciliation» avec l'Allemagne, contribuant à «panser les plaies» de la Seconde guerre mondiale, a notamment souligné le chef de l'Etat allemand Frank-Walter Steinmeier.

La disparition de cette souveraine, qui a «joué un rôle extrêmement important pour la paix et la stabilité mondiales», est une «grande perte» pour la communauté internationale, a abondé le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Sa mort laisse un immense vide dont le souvenir «restera gravé en lettres d'or dans les annales de l'histoire mondiale», pour le président du Pakistan Arif Alvi.

«Sa vie et son héritage resteront gravés dans les mémoires à travers le monde», a renchéri le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

«Modèle»

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué en Elizabeth II «un modèle de continuité», «dont le calme et le dévouement ont donné de la force à beaucoup».

«Tout au long de sa riche carrière, elle a été une source d'inspiration et de noblesse», a renchéri l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Pour le roi Salmane d'Arabie Saoudite, Elizabeth II «était un modèle de leadership qui restera immortel dans l'histoire».

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a jugé que cette «figure exceptionnelle» «symbolisait la dévotion et l'amour pour sa patrie».

Pour le président philippin Ferdinand Marcos, «elle a montré au monde l'exemple de la grande dignité d'un vrai monarque, de son sens du devoir et de son dévouement envers tous ses sujets».

Souvenirs

De Joe Biden, qui l'avait rencontrée pour la première fois en 1982, à Angela Merkel qui a évoqué «l'honneur de la recevoir» une dernière fois à la fin de son mandat l'an dernier, plusieurs personnalités ont partagé leurs souvenirs de la reine, y compris dans des enceintes inattendues.

Le footballeur Pelé a ainsi révélé être un «grand admirateur» de la souveraine depuis son séjour au Brésil en 1968, où elle avait assisté à un match dans un stade Maracana bondé.

«Nous nous rappellerons toujours d'elle avec affection, surtout qu'elle a vécu ici quand elle était une petite princesse», a également tweeté le Premier ministre de Malte Robert Abela.