Maires fâchés À Dijon et Besançon, on dénonce la «carence» de l'État

ATS

16.1.2021 - 16:18

Les maires de Dijon, François Rebsamen, et de Besançon, Anne Vignot, deux des villes les plus affectées en France par le Covid-19, ont dénoncé samedi «la carence de l'État central» dans la livraison des vaccins.

La Bourgogne-Franche-Comté est la région de France la plus affectée par l'épidémie, avec un taux d'incidence de 275 cas pour 100.000 habitants en population générale, et supérieur à 300 pour les plus de 65 ans (image d'illustration).
La Bourgogne-Franche-Comté est la région de France la plus affectée par l'épidémie, avec un taux d'incidence de 275 cas pour 100.000 habitants en population générale, et supérieur à 300 pour les plus de 65 ans (image d'illustration).
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«Nous, maires de Besançon et Dijon, dénonçons la carence de l'État central dans la livraison de vaccins pour les populations de nos deux grandes villes, alors même que nous sommes au coeur de la Région de France la plus touchée par la Covid», écrivent M. Rebsamen (PS) et Mme Vignot (EELV) dans un communiqué.

«Au rythme actuel de livraison, il faudra plus de 4 mois et demi pour vacciner les seules personnes de plus de 75 ans», raillent-ils, «exigeant des informations précises sur le dispositif d'approvisionnement en vaccins et en matériel».

Région la plus touchée

La Bourgogne-Franche-Comté est la région de France la plus affectée par l'épidémie, avec un taux d'incidence de 275 cas pour 100.000 habitants en population générale, et supérieur à 300 pour les plus de 65 ans. La plupart des départements de la région ont été parmi les premiers à être placés en couvre-feu avancé à 18h00.

«Nous avons répondu à l'appel du Président de la République pour 'accélérer la vaccination'. Dès réception des consignes, nous avons mobilisé nos services et mis en place des dispositifs d'ampleur immédiatement opérationnels et coûteux», ajoutent les maires. «Ils seront sous utilisés car les doses de vaccins sont aujourd'hui contingentées», regrettent-ils.

18.400 personnes ont été pour l'instant vaccinées en Bourgogne-Franche-Comté, sur un total de près de 389.000 premières injections reçues en France.

«Sommes-nous en pénurie de vaccins ? Sommes-nous en pénurie de seringues ? Comment devons-nous, sur le terrain, interpréter les annonces de retards de livraison des laboratoires Pfizer ?», s'inquiètent M. Rebsamen et Mme Vignot.

Retard de livraison

Tandis que doit commencer lundi la campagne de vaccination des plus de 75 ans, le groupe américain Pfizer, associé au laboratoire allemand BioNTech, avait averti vendredi qu'il n'allait pas être en mesure, jusqu'à début février, de fournir aux pays de l'UE les quantités hebdomadaires de vaccin contre le Covid-19 auxquelles il s'était engagé.

Mais Pfizer a annoncé samedi un «plan» qui doit permettre de limiter à une semaine ces retards de livraison.

«Nous sommes stupéfaits des informations parfois même contradictoires transmises au compte-goutte et au dernier moment», poursuivent les deux maires, qui appellent à «une information transparente partagée» et à «une association réelle des collectivités».

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ATS