SantéLes nouvelles infections au VIH au plus bas depuis des décennies
sn, ats
13.7.2023 - 14:00
Les nouvelles infections au VIH l'année dernière sont estimées à 1,3 million, le chiffre le plus bas depuis des décennies. La diminution la plus importante est observée chez les enfants et les jeunes, a affirmé jeudi à Genève ONUSIDA dans son rapport.
sn, ats
13.07.2023, 14:00
13.07.2023, 14:47
ATS
Dans les différents pays, le virus est présent chez 39 millions de personnes. Les femmes sont toujours affectées davantage, plus de 4000 d'entre elles ayant été contaminées chaque semaine en Afrique subsaharienne l'année dernière.
Même si le nombre de décès est en recul, une personne succombe chaque minute de maladies liées au VIH, 630'000 environ par an. Depuis 2010, le nombre de contaminés qui ont accès à des soins a quadruplé pour s'établir à près de 30 millions. Mais plus de 9 millions de personnes n'en ont pas.
La directrice exécutive d'ONUSIDA Winnie Byanyima dit qu'il est possible de mettre un terme à l'épidémie d'ici 2030, notamment en honorant l'objectif de 95-95-95 d'ici 2025. Au total, 95% des personnes infectées devraient savoir qu'elles sont malades et 95% de celles-ci devraient être prises en charge. Et 95% d'entre elles devraient ensuite être débarrassées du virus.
Cinq pays africains ont réussi à aboutir à cette situation. Seize Etats supplémentaires sont sur le point de le faire. Les dirigeants actuels pourraient «sauver des millions» de personnes et «protéger la santé de tous et toutes», ajoute Mme Byanyima. Les chiffres ne montrent pas que «nous, l'humanité, sommes déjà sur la bonne voie,mais ils nous disent que nous pouvons l'être».
Financement en diminution
ONUSIDA appelle à utiliser les données, honorer les droits humains, lutter contre les inégalités, soutenir la société civile et garantir un financement adapté. En Afrique orientale et australe, les nouvelles infections ont reculé de près de 60% depuis 2010.
L'année dernière, plus de quatre femmes sur cinq enceintes et atteintes du VIH avaient accès à des soins, près de deux fois plus par rapport à 2010. Cette situation a permis de réduire de 58% les nouveaux cas chez les enfants.
Deux tiers des personnes affectées se trouvent en Afrique subsaharienne. Mais l'année dernière, environ un quart des nouvelles contaminations ont été observées en Asie/Pacifique. Le Proche-Orient et le nord de l'Afrique, de même que l'Est de l'Europe et l'Asie centrale, sont confrontés à l'augmentation la plus importante.
Le financement pour la lutte a lui continué de reculer. L'année dernière, il s'est établi au niveau d'il y a dix ans. Avec un peu plus de 20 milliards de dollars, il est loin des 29,3 milliards requis d'ici 2025, ajoute l'ONU.