Massacres à Huwara Les Palestiniens veulent une protection internationale

sn, ats

28.2.2023 - 13:52

L'Autorité palestinienne demande une «protection internationale» après les massacres de ces derniers jours à Huwara, en Cisjordanie. Son chef de la diplomatie Riyad al-Maliki a dénoncé mardi à Genève des actes «terroristes».

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki demande des sanctions contre les assaillants israéliens contre la population palestinienne.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki demande des sanctions contre les assaillants israéliens contre la population palestinienne.
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«Des maisons de Palestiniens ont été brûlées, des voitures ont été brûlées», a-t-il affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). L'objectif est de «perpétrer des massacres» et de «détruire des villages», dit-il. Selon lui, le nombre d'assauts par l'armée ou ceux qu'elle soutient s'est multiplié et leur gravité a augmenté. Il appelle à des sanctions internationales contre les assaillants.

Il demande à la Cour pénale internationale (CPI), qui avait ouvert en 2021 une investigation pour crimes de guerre dans les territoires palestiniens, de la mener aussi notamment pour le nouveau crime d'agression. Et il met en cause deux ministres d'extrême droite du nouveau gouvernement israélien, celui de la sécurité intérieure et celui des finances.

Ces personnes «ont perpétré les mêmes actes terroristes qu'il y a 20 ans, mais sont désormais protégées par la loi». Elles appellent à des assauts, dit le ministre. M. al-Maliki dénonce l'impunité contre les assaillants et le gouvernement «le plus extrémiste» observé en Israël. Et il accuse l'armée de soutenir les milliers de personnes qui s'en sont pris ces derniers jours aux Palestiniens à Huwara.

La communauté internationale est également en cause, certains pays empêchant tout reproche et toute sanction contre Israël, dit-il. Elle doit donner une «protection internationale» aux Palestiniens, ajoute-t-il aussi. Il faut une réponse «rapide», selon lui.

La Cour internationale de justice (CIJ), saisie par l'Autorité palestinienne plus largement, doit relayer une évaluation sur l'attitude israélienne à l'Assemblée générale de l'ONU, a affirmé le ministre.