Un premier migrant hondurien, Carlos Gomez, 55 ans, a été reconduit en milieu de journée du côté mexicain de la frontière, à Tijuana, une ville du nord-ouest qui jouxte San Diego, en Californie.
Actuellement, quelque 2350 soldats participent à la mission controversée visant à améliorer la sécurité à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Ils aident les agents de surveillance des frontières en leur fournissant un soutien logistique et en installant des clôtures de fils barbelés.
Les premiers migrants attendent au Mexique
Un premier migrant hondurien, Carlos Gomez, 55 ans, a été reconduit en milieu de journée du côté mexicain de la frontière, à Tijuana, une ville du nord-ouest qui jouxte San Diego, en Californie.
Actuellement, quelque 2350 soldats participent à la mission controversée visant à améliorer la sécurité à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Ils aident les agents de surveillance des frontières en leur fournissant un soutien logistique et en installant des clôtures de fils barbelés.
Les Etats-Unis ont commencé à renvoyer au Mexique des migrants demandant l'asile pendant l'examen de leur dossier par la justice américaine, a annoncé mardi l'ambassade américaine à Mexico. La procédure est permise en vertu des Protocoles de protection des migrants.
«Cette action est une réponse à la crise de migration illégale à laquelle les Etats-Unis sont confrontés à leur frontière sud», a écrit l'ambassade dans un communiqué.
Pour Katie Shepherd, avocate au sein de l'association américaine d'aide juridique aux immigrés, ce n'est pas la migration mais cette nouvelle politique qui est «illégale». Et cette dernière pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour ceux qui souhaitent accéder à la procédure d'asile aux États-Unis, un droit inscrit dans le droit national et international», affirme-t-elle.
Les migrants sont par ailleurs exposés à toutes sortes de violences dans les zones frontalières côté mexicain, rappelle cette avocate.
Un premier migrant, Carlos Gomez, 55 ans, arrivé en provenance du Honduras, a été reconduit mardi du côté mexicain de la frontière, a constaté un journaliste de l'AFP à Tijuana, une ville du nord-ouest qui jouxte San Diego, en Californie. Il a été pris en charge par les autorités migratoires mexicaines qui l'ont conduit dans un refuge.
Carlos Gomez était arrivé à la frontière américaine avec la grande caravane venue du Honduras qui avait rassemblé plus de 7000 personnes fin octobre. Il est entré aux Etats-Unis en novembre.
Vingt par jour
Le gouvernement mexicain avait déclaré la semaine dernière qu'il «désapprouvait» cette mesure unilatérale des États-Unis, mais qu'il accueillerait ces migrants pour des raisons «humanitaires». Annoncé en décembre, le plan «Rester au Mexique» du président américain Donald Trump a été vivement critiqué des deux côtés de la frontière.
«C'est une idée horrible», s'insurge Melissa Crow, de l'ONG Southern Poverty Law Center, qui a déjà contesté en justice plusieurs décisions de Donald Trump en matière migratoire. «Ce n'es pas sûr pour beaucoup, voire pour la majorité, des demandeurs d'asile, d'attendre au Mexique. Beaucoup fuient la violence des cartels et les violences domestiques», explique-t-elle à l'AFP. «Il y a des cas de gens qui ont été poursuivis pendant qu'ils se trouvaient au Mexique», selon Mme Crow.
Selon les autorités mexicaines, les États-Unis ramèneront chaque jour 20 demandeurs d'asile au poste-frontière de Tijuana et étendront éventuellement cette politique à d'autres points de passage le long des quelque 3100 km de frontière qui séparent les deux pays.
Cette mesure ne s'appliquera pas aux demandeurs d'asile mexicains, ni aux mineurs non accompagnés.
Troupes et mur
Actuellement, quelque 2350 soldats participent à la mission controversée visant à améliorer la sécurité à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Ils aident les agents de surveillance des frontières en leur fournissant un soutien logistique et en installant des clôtures de fils barbelés.
Plusieurs milliers de militaires supplémentaires vont y être déployés, a indiqué mardi Patrick Shanahan, ministre américain par intérim de la Défense. Leur mission qui devait s'achever le 31 janvier a été prolongée jusqu'à fin septembre.
Ces troupes ont été mises en place sur ordre du président américain Donald Trump avant les élections parlementaires de novembre, tandis que des «caravanes» de migrants se dirigeaient vers les Etats-Unis pour fuir la violence et la pauvreté dans leurs pays d'Amérique centrale.
Le président américain a provisoirement renoncé la semaine dernière au financement de son mur à la frontière mexicaine, censé stopper l'immigration illégale provenant du sud, pour pouvoir sortir du «shutdown», la plus longue paralysie de l'administration fédérale de l'histoire des États-Unis.
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