Les officiers des forces spéciales qui ont capturé le président guinéen Alpha Condé et proclamé la dissolution des institutions ont annoncé dimanche l'instauration d'un couvre-feu dans tout le pays «jusqu'à nouvel ordre» ainsi que le remplacement des gouverneurs et préfets par des militaires dans les régions.
L'armée guinéenne se déploie dans les rues de Conakry, Guinée, le 5 septembre 2021.
Un document photo mis à disposition par l'armée guinéenne montre Alpha Condé, président de la République de Guinée (C) détenu par les forces spéciales de l'armée à Conakry, en Guinée, le 5 septembre 2021.
Dans cette image réalisée à partir d'une vidéo, un camion militaire est vu près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, en Guinée, dimanche 5 septembre 2021.
L'armée guinéenne se déploie dans les rues de Conakry, Guinée, le 5 septembre 2021.
L'armée guinéenne se déploie dans les rues de Conakry, Guinée, le 5 septembre 2021.
Un document photo mis à disposition par l'armée guinéenne montre Alpha Condé, président de la République de Guinée (C) détenu par les forces spéciales de l'armée à Conakry, en Guinée, le 5 septembre 2021.
Dans cette image réalisée à partir d'une vidéo, un camion militaire est vu près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, en Guinée, dimanche 5 septembre 2021.
L'armée guinéenne se déploie dans les rues de Conakry, Guinée, le 5 septembre 2021.
Les militaires ont aussi dit convoquer les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11h00 (13h00 en Suisse) à Conakry, dans un second communiqué qu'ils ont lu dans la soirée à la télévision nationale.
«Tout refus de se présenter sera considéré comme une rébellion» contre le comité instauré par les putschistes pour diriger le pays, a déclaré le groupe d'officiers en treillis et béret et sans arme apparente, et non pas tenue de combat et casque comme lors de la première apparition télévisée plus tôt dans la journée.
«Le couvre-feu est instauré à partir de 20h00 sur toute l'étendue du territoire national et ce jusqu'à nouvel ordre», ont annoncé les militaires, laissant supposer qu'il était permanent. Ils ont cependant appelé les fonctionnaires à se rendre au travail lundi.
Ils ont pressé «toutes les unités (militaires) de l'intérieur (du pays) de garder la sérénité et d'éviter les mouvements vers Conakry».
Ils ont aussi dit vouloir «rassurer la communauté nationale et internationale que l'intégrité physique et morale de l'ancien président n'est pas engagée. Nous avons pris toutes les mesures pour qu'il ait accès à des soins de santé».