Ukraine Les troupes russes vont rester au Bélarus pour des manoeuvres

ATS

20.2.2022 - 12:37

Le Bélarus a annoncé dimanche que les exercices militaires conjoints avec la Russie menés sur son territoire se poursuivraient en raison de l'aggravation des tensions en Ukraine voisine. Ils devaient se terminer dimanche.

Des chars et des véhicules blindés se déplacent lors des exercices militaires Union Courage-2022 Russie-Biélorussie sur le terrain d'entraînement d'Obuz-Lesnovsky en Biélorussie, le samedi 19 février 2022.
Des chars et des véhicules blindés se déplacent lors des exercices militaires Union Courage-2022 Russie-Biélorussie sur le terrain d'entraînement d'Obuz-Lesnovsky en Biélorussie, le samedi 19 février 2022.
KEYSTONE

Cette annonce signifie que des troupes russes resteront au Bélarus, en pleine crise avec les Occidentaux, malgré la promesse de Moscou que ses forces quitteraient ce pays aux portes de l'UE après ces manoeuvres menées depuis le 10 février.

«Compte tenu de la hausse de l'activité militaire près des frontières (...) et de l'aggravation de la situation dans le Donbass, les présidents du Bélarus et de la Russie ont décidé de poursuivre l'inspection des forces», a indiqué dimanche le ministère bélarusse de la Défense, sur son compte Telegram.

Au cours de cette «inspection» des troupes, terme désignant les manoeuvres, les «éléments de la défense» du Bélarus et de la Russie «qui n'ont pas été abordés de manière aussi détaillée lors de l'entraînement précédent, seront examinés en profondeur», a poursuivi le ministère.

Selon Minsk, l'objectif des manoeuvres reste «d'assurer une réponse adéquate et une désescalade des préparatifs militaires menés par des personnes mal intentionnées près des frontières».

Tensions exacerbées

L'est de l'Ukraine, où les forces de Kiev combattent depuis 2014 des séparatistes prorusses soutenus par Moscou, est en proie depuis plusieurs jours à une nouvelle flambée de tirs, particulièrement dangereuse au vu des tensions exacerbées entre Moscou et les Occidentaux.

La Russie, malgré ses annonces de retrait militaire, est accusée d'avoir massé 150'000 soldats aux frontières ukrainiennes en vue d'une invasion. Washington assure que Moscou cherche un casus belli et que les violences dans l'Est pourraient être ce prétexte. Moscou dément tout projet en ce sens mais réclame des garanties pour sa sécurité et a multiplié les exercices militaires.