«Un acte brutal» Les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir tué 7 civils

ATS

12.3.2022 - 21:21

Les soldats russes ont tiré vendredi sur des civils qui empruntaient un couloir d'évacuation près de Kiev. Ils ont tué 7 personnes dont un enfant, ont affirmé samedi les services de renseignement militaire ukrainiens sur Facebook.

Une vieille femme s'accroche à une canne alors que des réfugiés, principalement des femmes avec des enfants, arrivent au poste frontière de Medyka, en Pologne. (illustration)
Une vieille femme s'accroche à une canne alors que des réfugiés, principalement des femmes avec des enfants, arrivent au poste frontière de Medyka, en Pologne. (illustration)
KEYSTONE

«Les Russes ont tiré sur une colonne de femmes et d'enfants dans la région de Kiev», a indiqué cette source, expliquant que ces civils étaient en train d'être évacués par un couloir approuvé à l'avance entre les belligérants.

Ces personnes tentaient de quitter le village de Peremoha pour rejoindre celui de Gostroluchchia, à environ 36 km des faubourgs nord-est de Kiev.

«Le bilan de cet acte brutal est de 7 morts. L'un d'eux est un enfant», ont ajouté les services de renseignement militaire, indiquant ne pas avoir encore de bilan du nombre de blessés.

Rescapés forcés de faire demi tour

«Après les tirs, les occupants ont forcé le reste de la colonne à retourner au village de Peremoha et ne les ont pas laissés sortir du village», ont-ils encore affirmé. «Désormais, il est presque impossible d'établir le contact avec eux et de fournir une aide humanitaire et médicale», ont-ils poursuivi.

Les forces russes ne cessent de resserrer l'étau sur Kiev. Elles continuent par ailleurs les bombardements sur d'autres villes ukrainiennes, touchant notamment plusieurs hôpitaux à Mykolaïv et la cité portuaire stratégique de Marioupol, déjà dévastée par près de deux semaines de siège.

Mercredi, un hôpital pédiatrique et une maternité avaient été touchés dans cette ville du sud-est, faisant trois morts et de nombreux blessés.

Crimes de guerre

Ces attaques touchant des civils ont suscité une nouvelle vague d'accusations selon lesquels la Russie commet des crimes de guerre.

Vladimir Poutine a en retour accusé samedi les forces ukrainiennes de «violations flagrantes» du droit humanitaire, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Des accusations qualifiées de «mensonges» par la présidence française.