Yémen Libération de 290 détenus au Yémen

ATS

30.9.2019 - 13:17

Plusieurs dizaines de détenus libérés par les Houthis sont des rescapés d'un raid récent lancé par la coalition menée par l'Arabie saoudite et qui soutient le gouvernement yéménite (archives).
Plusieurs dizaines de détenus libérés par les Houthis sont des rescapés d'un raid récent lancé par la coalition menée par l'Arabie saoudite et qui soutient le gouvernement yéménite (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/STRINGER

Deux cent nonante détenus ont été libérés des zones houthis au Yémen. Cette relaxe, qui a lieu lundi, a été facilitée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'ONU à la demande du Comité national yéménite pour les prisonniers.

Parmi les détenus libérés, plus de 40 sont des rescapés du raid contre une prison de Dhamar lancé début septembre par la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement en exil. Ce bombardement avait fait plus de 100 victimes, selon le CICR, et les responsables avaient affirmé ignorer la présence de prisonniers.

Le chef de la délégation de l'organisation au Yémen, Franz Rauchenstein, a souhaité que la libération unilatérale de lundi permette d'autres mouvements similaires. Le CICR a confirmé l'identité des détenus et vérifié leur volonté d'être emmenés chez eux ou dans une région contrôlée par le gouvernement en exil plutôt que par les rebelles houthis.

«Etape positive»

Il a aussi apporté une assistance financière pour le transport et certains frais de ces prisonniers libérés. Un responsable médical du CICR était également présent pour évaluer l'état de santé des détenus et organiser, dans deux cas, un acheminement adapté avec le Croissant-Rouge local.

Le CICR salue une «étape positive» qui pourrait relancer les échanges de détenus plus larges prévus dans l'accord conclu en décembre dernier en Suède, mais toujours pas appliqué. Seules quelques dizaines de personnes ont été libérées ces derniers mois.

Le gouvernement en exil avait accusé il y a quelques mois les rebelles houthis de retarder les échanges de prisonniers qui pourraient porter sur 15'000 d'entre eux, selon les listes établies. Au total, le conflit au Yémen a fait au moins plusieurs dizaines de milliers de victimes, dont de nombreux civils. Plus de 25 millions de personnes ont besoin d'assistance, selon l'ONU.

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