Crise des liquidités Des activités à l'ONU liées aux droits humains reportées

sn, ats

3.4.2024 - 15:03

Des activités à l'ONU liées aux droits humains vont être reportées. Le Conseil des droits de l'homme a approuvé mercredi à Genève par consensus une décision en raison de la crise des liquidités.

Des consultations onusiennes avec la société civile russe seront décalées à l'année prochaine en raison de la crise de liquidités dans l'organisation (archives).
Des consultations onusiennes avec la société civile russe seront décalées à l'année prochaine en raison de la crise de liquidités dans l'organisation (archives).
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

Au total, plus d'une quinzaine de dispositifs sont décalés. Des réunions au sein du Conseil sont reportées, de même que des rapports.

Parmi les reports significatifs, des consultations prévues avec la société civile russe à l'intérieur et à l'extérieur du pays n'auront lieu qu'en 2025, si le mandat de la rapporteuse spéciale Mariana Katzarova est prolongé d'un an dans quelques mois.

Le décès de l'opposant Alexei Navalny et la récente présidentielle qui a reconduit Vladimir Poutine avaient pourtant entraîné à nouveau de nombreuses condamnations des restrictions aux libertés dans ce pays. Des diplomates ont tenté de retirer cette partie de la décision avant que le projet ne soit déposé et admettent le message négatif qui est envoyé, tout en ajoutant que le coeur des mandats des droits humains à l'ONU n'est pas affecté.

Plus largement, l'enveloppe financière du Haut-Commissariat aux droits de l'homme avait été augmentée. Mais la crise de liquidités n'a pas permis d'appliquer cette rallonge financière. Dans les faits, certains mécanismes indépendants ou commissions d'enquête ne pourront fonctionner que partiellement.

L'investigation sur la situation des droits humains au Soudan, lancée en octobre dernier par le Conseil des droits de l'homme, a notamment du mal à démarrer, en raison de ces difficultés. Cela alors qu'un conflit entre généraux rivaux dure depuis un an dans ce pays et que des atrocités ont été dénoncées à plusieurs reprises.

Cette situation inquiète les diplomates. Certains redoutent qu'il ne devienne plus difficile d'établir des mandats pour surveiller de manière indépendante des situations problématiques pour les droits humains dans certains pays.