Pour 2024L'OMS recommande un second vaccin contre la malaria
sn, ats
2.10.2023 - 16:02
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un second vaccin pour les enfants contre la malaria. Celui-ci devrait être utilisé par les Etats au milieu de 2024, a affirmé lundi à Genève le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Keystone-SDA, sn, ats
02.10.2023, 16:02
02.10.2023, 16:45
ATS
«C'est un outil supplémentaire crucial pour protéger plus rapidement les enfants», a-t-il ajouté à la presse. Le vaccin R21 réduit de 75% le nombre de cas de malaria un an après l'administration de trois doses. Un an après la troisième, une quatrième dose doit maintenir la protection.
Le prix sera similaire au premier vaccin contre la malaria, dont 18 millions de doses doivent eux être acheminées en début d'année prochaine et jusqu'en 2025 dans douze pays africains. La dose devrait revenir à moins de quatre dollars.
«Des dizaines de milliers d'enfants devraient pouvoir être sauvés chaque année», a dit de son côté la présidente du Groupe d'experts de l'OMS sur l'immunisation (SAGE), Hanna Nohynek.
Selon elle, aucun des deux vaccins ne semble plus efficace que l'autre sur les enfants. Le premier avait été testé au Ghana, au Kenya et au Malawi. Environ 1,6 million d'enfants ont été immunisés et ce dispositif est «sûr et efficace», diminuant le nombre de cas graves, de 30%, et de décès.
Centaines de millions de cas
Une fois achetées par l'Alliance mondiale du vaccin (GAVI) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), des centaines de millions de doses du vaccin R21 devraient pouvoir être administrées. Cet ajout permettra de lutter contre les problèmes d'approvisionnement, alors que des dizaines de pays souhaitent le recevoir.
D'ici 2026, l'OMS et ses partenaires s'attendent à des demandes jusqu'à 60 millions de doses. D'ici 2030, ce chiffre devrait atteindre jusqu'à 100 millions. Au total, près de 250 millions de cas de malaria et près de 620'000 décès sont encore observés chaque année. «C'est beaucoup», dit M. Tedros. Ces cas affectent surtout les enfants africains de moins de 5 ans, aussi selon l'OMS.
«Près de la moitié de la population est exposée à la malaria», a encore affirmé le directeur général. «Les avancées stagnent» face à cette pathologie, insiste-t-il. L'OMS redoute également les effets du changement climatique sur la malaria, qui commencent déjà à être identifiés.
Parmi les autres décisions après la réunion du SAGE, qui a eu lieu la semaine dernière, un vaccin, appelé Qdenga, contre la dengue est aussi validé pour les enfants de 4 à 16 ans dans les zones où celle-ci est endémique. Deux doses avec un intervalle de trois mois doivent être injectées, selon l'OMS.